Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

En Corse, une cinquantaine de médecins libéraux annoncent leur déconventionnement

Ces praticiens demandent notamment une majoration des actes pratiqués tenant compte des spécificités territoriales. Leur démarche intervient alors que vont redémarrer, le 16 mai, au niveau national, les négociations conventionnelles entre libéraux et Assurance-maladie.

Par 

Publié le 06 mai 2024 à 09h09, modifié le 06 mai 2024 à 10h12

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

C’est une décision symbolique. Un moyen de pression aussi, à l’heure où les négociations conventionnelles, impliquant les médecins libéraux et l’Assurance-maladie, vont reprendre, avec un rendez-vous fixé au 16 mai : quarante-huit généralistes et quatre spécialistes exerçant en Corse – trente-trois dans le grand Bastia, dix-neuf à Porto-Vecchio – viennent d’officialiser leur décision de se déconventionner.

Un saut du « secteur 1 », auquel les généralistes sont tous – ou presque – rattachés et qui interdit les dépassements d’honoraires, au « hors secteur » (ou « secteur 3 »), dont les conséquences n’ont, elles, rien de symbolique : s’ils s’exonèrent des tarifs dits conventionnels, leurs patients ne seront plus remboursés.

Les courriers adressés à l’Assurance-maladie, samedi 4 mai, font part d’une « décision de sortir de la convention médicale au 1er octobre ». « Notre île doit bénéficier des mêmes mesures que les DOM-TOM, à savoir une majoration de 20 % des actes cliniques et de 16 % des actes techniques, peut-on y lire. Si cela n’est pas possible, pour des raisons budgétaires, nous demandons alors un “secteur 2” accessible à tous en Corse. » Ce « secteur 2 », les généralistes, contrairement aux spécialistes, n’y ont en principe pas accès, sauf s’ils ont effectué deux années de clinicat après leurs études.

« Absence de CHU en Corse »

Une démarche isolée ? Quelque 5 000 lettres d’intention ont été comptabilisées par le syndicat Union française pour une médecine libre (UFML) qui, depuis plus d’un an, agite le « chiffon rouge » du déconventionnement. « En Corse, mais aussi en Occitanie ou autour de Brest, le mouvement a pris de l’ampleur, assure Jérôme Marty, président de l’UFML. Quand on aura passé la barre des 10 000 signatures, on en fera le dépôt officiel, collectivement. » La décision, pour beaucoup, reste à concrétiser. Du côté de l’Assurance-maladie, on fait état de soixante-dix déconventionnements effectifs recensés en 2023, venant s’ajouter aux 743 praticiens non conventionnés recensés en 2022 (pour plus de 110 000 conventionnés).

Le mouvement implique la moitié des médecins généralistes sur Bastia et plus de 60 % de ceux de Porto-Vecchio, selon les calculs du collectif Médecins libéraux Corsica qui s’est constitué, en juin 2023, sur des « bases apolitique et asyndicale », assure le docteur Cyrille Brunel, l’un de ses porte-voix, pour regrouper quelque 300 des 550 libéraux de Corse. Au cœur de leurs revendications : la reconnaissance des « spécificités insulaires » et, en particulier, du statut « île montagne » dans la convention médicale, ce contrat liant la médecine de ville à l’Assurance-maladie.

Il vous reste 57.27% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.