Deux hommes ont été tués par balle, dimanche 5 mai à Sevran, moins de quarante-huit heures après une fusillade liée au narcotrafic qui avait fait un mort et plusieurs blessés graves dans cette ville de Seine-Saint-Denis, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de sources policières.
Les deux hommes ont été tués vers 18 heures, allée des Lilas, dans le quartier Montceleux, à 1,4 kilomètre du lieu de la fusillade mortelle de vendredi soir, selon l’une de ces sources. Le ou les tireurs ont pris la fuite, a-t-elle ajouté. Agés de 33 et 35 ans, les deux hommes tués étaient connus pour violences et trafic de stupéfiants, a précisé une deuxième source policière.
De nombreux policiers étaient présents sur les lieux des faits dimanche soir, a constaté une journaliste de l’AFP. Deux unités de forces mobiles ont été envoyées sur place, a précisé une source policière.
« Nous sommes aux côtés des élus pour les appuyer dans ce combat contre le trafic de stupéfiants », a déclaré le préfet de police, Laurent Nuñez, présent au commissariat de la ville dimanche soir. « Il n’y a aucun lien qui est établi » entre la fusillade de ce dimanche et celle de samedi, a-t-il également précisé.
Fusillade dans le quartier des Beaudottes
Dans la nuit de vendredi à samedi, un homme de 28 ans avait déjà été tué et quatre autres blessés lors d’une fusillade dans le quartier des Beaudottes de cette commune pauvre de la banlieue nord de Paris. Trois autres blessés par balle s’étaient également présentés à l’hôpital plus tard dans la nuit.
« C’est forcément un règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants », avait réagi auprès de l’AFP Stéphane Blanchet, maire divers gauche de la ville. Sur place, 25 douilles de calibre 7.62 – calibre utilisé, entre autres, pour les armes de type kalachnikov – avaient été retrouvées.
Plusieurs unités de forces mobiles ont été envoyées samedi dans le secteur pour renforcer un dispositif de sécurisation comprenant déjà des policiers locaux et de brigades anticriminalité (BAC), avait expliqué la préfecture de police.
Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire en bande organisée et tentatives d’homicides volontaires en bande organisée, a précisé le parquet de Bobigny. Elle a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, tout comme l’enquête relative à la seconde fusillade.
Après Marseille, Sevran avait fait l’objet d’une opération antidrogue « place nette XXL » le 25 mars dans l’objectif de porter un coup d’arrêt aux trafics. Dans cette ville, le point de deal de la cité Rougemont avait été « éradiqué », a souligné samedi la préfecture de police.
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