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La violente agression de Yuriy, 15 ans, par une bande à Paris est devenue une polémique nationale

Il a fallu qu’un compte anonyme diffuse son passage à tabac sur les réseaux sociaux pour que la triste histoire de ce garçon, qui reste lourdement traumatisé, fasse réagir la classe politique.

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Publié le 24 janvier 2021 à 19h43, modifié le 25 janvier 2021 à 12h46

Temps de Lecture 4 min.

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La vidéo dure vingt-cinq secondes. Filmée, sans doute depuis un téléphone mobile à partir d’images en noir et blanc issues d’une caméra de vidéoprotection, elle montre une scène d’une violence inouïe. Dix silhouettes portant des capuches et des masques, groupées autour d’un jeune homme recroquevillé au sol, le rouent de coups de poing, de pied. L’une d’elles brandit un objet, un marteau ou une grosse clé, et frappe à quatre reprises, au corps et à la tête. Puis la bande s’enfuit. A terre, le garçon a cessé de bouger.

Victime d’un traumatisme crânien et de plusieurs fractures, il sera pris en charge par les secours peu après. Emmené dans un état critique à l’hôpital Necker, il a été placé dans un coma artificiel. Cet adolescent se nomme Yuriy, il est scolarisé en 3e au collège Guillaume-Apollinaire, dans le 15e arrondissement de Paris. Fan de football, qu’il pratique à l’Athletic Club de Boulogne-Billancourt, il est décrit comme sans histoire, « élève assidu » et « impliqué », inconnu des services de police, il a eu 15 ans la semaine dernière.

La scène s’est déroulée le 15 janvier, aux alentours de 18 h 30 sur la dalle Beaugrenelle, le toit aménagé d’un centre commercial situé face à la Seine, à 1,5 kilomètre de la tour Eiffel. « Un acte sans précédent, d’une sauvagerie rare dans Paris », déplore le maire de l’arrondissement, Philippe Goujon. Le jeune garçon n’était pas seul sur la dalle, mais en compagnie de quelques amis. Sa mère, Nataliya K., de nationalité ukrainienne, exhorte les proches de son fils à se manifester pour retrouver les agresseurs. Durant une semaine, elle a placardé des affiches dans le quartier et diffusé sur les réseaux sociaux des appels à témoin. « Je vous invite à ne pas avoir peur, à aller dire tout ce que vous savez », exhortait-elle encore samedi sur BFM-TV.

La police explore de nombreuses hypothèses

Il a fallu qu’un compte anonyme diffuse sur Twitter, vendredi 22 janvier, la vidéo de l’agression, aussitôt relayée en masse, pour que la triste histoire de Yuriy devienne une polémique nationale. Dimanche, la séquence a été visionnée près de 4 millions de fois. En quelques heures, des dizaines de milliers de Tweet s’indignent de cette agression. Elus de tout bord, de la patronne du Rassemblement national, Marine Le Pen, au député La France insoumise du Nord Adrien Quatennens ; mais aussi célébrités, du footballeur Antoine Griezman à l’acteur Omar Sy en passant par le chef cuisinier Cyril Lignac, ont fait part de leur soutien et de leur émotion devant cette scène insoutenable.

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