Plusieurs médecins et épidémiologistes l’ont assuré ces derniers jours : la situation sanitaire s’améliore. « Le scénario du pire s’éloigne » et « la décrue a commencé », a déclaré l’épidémiologiste et membre du conseil scientifique Arnaud Fontanet, lundi 17 janvier sur France Inter. « Il y a des raisons d’être optimiste », a aussi affirmé mardi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur CNews.
Le nombre de cas de contamination au SARS-CoV-2 continue de s’envoler (425 183 ont été recensés jeudi), mais la baisse du taux d’incidence s’est amorcée dans les territoires qui ont été les premiers touchés par la vague Omicron, comme l’Ile-de-France, la Corse ou Mayotte. Surtout, pour la première fois au cours de cette cinquième vague, les admissions quotidiennes dans les services de soins critiques sont en recul de 5,7 % la semaine du 10 au 16 janvier par rapport à la semaine précédente, et les scientifiques semblent s’accorder sur une moindre sévérité du variant Omicron par rapport au variant Delta.
Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé jeudi un calendrier qui prévoit la levée des restrictions à partir du 2 février, une semaine après la mise en œuvre du passe vaccinal qui doit entrer en vigueur lundi. « Il y a de bonnes raisons d’espérer une amélioration sanitaire à moyen terme », a affirmé le premier ministre, en insistant sur la nécessité de la vaccination pour protéger le système de santé.
Quels sont les signes encourageants dans la situation actuelle ? Quels sont, au contraire, les signaux qui invitent à la prudence ? A-t-on vraiment des raisons de penser, comme le suggérait le ministre de la santé Olivier Véran début janvier, que cette cinquième vague pourrait être la dernière ?
Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines, répond à vos questions sur la situation sanitaire à partir de midi.
Pour approfondir :
En graphiques. Covid-19 : le tableau de bord de l’épidémie
Analyse. Immunité collective : la vague Omicron va-t-elle changer la donne ?
Les chiffres. Cinquième vague de Covid-19 : les raisons d’espérer, celles de rester prudent