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Au Brésil, les catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique se multiplient

Les inondations dans l’Etat du Rio Grande do Sul ont fait 78 victimes, suscitant une émotion nationale. Ce drame survient après des vagues de chaleur record à Rio de Janeiro et Sao Paulo et une sécheresse historique en Amazonie.

Par  (Sao Paulo, correspondant)

Publié le 06 mai 2024 à 05h25, modifié le 06 mai 2024 à 08h33

Temps de Lecture 3 min.

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Des habitants d’Eldorado do Sul, dans l’Etat du Rio Grande do Sul (Brésil) attendent les secours, le 3 mai 2024.

Le Brésil est en passe de devenir l’un des Etats les plus touchés au monde par les catastrophes naturelles liées au changement climatique. Après des vagues de chaleur record à Rio de Janeiro ou à Sao Paulo et une sécheresse historique en Amazonie, le sud du pays est désormais en proie à des inondations sans précédent, qui ont déjà coûté la vie à 78 personnes, selon les chiffres fournis dimanche 5 mai au soir par les autorités locales.

Des pluies torrentielles ont frappé l’Etat du Rio Grande do Sul, l’un des plus prospères de la fédération, situé à la frontière avec l’Argentine et l’Uruguay, et peuplé par quelque 11 millions de gauchos, le surnom de ses habitants. Les deux tiers des villes de la région ont été touchées par la montée des eaux ; 15 000 personnes y ont vu leur logement totalement détruit, 80 000 autres ont dû être relogées en urgence par les autorités ; et 421 000 bâtiments ont été privés d’électricité.

Les images en provenance de la ville de Porto Alegre sont particulièrement impressionnantes. L’ancienne capitale du Forum social mondial a vu son centre historique submergé par les eaux boueuses du rio Guaiba, monté à 5,3 mètres au-dessus de son niveau normal. Certains habitants ont été forcés de se déplacer en recourant à des radeaux de fortune. L’aéroport international, tout comme le marché municipal ou les stades des fiers clubs de football Grêmio et Internacional, ont été inondés et fermés pour une durée indéterminée par les autorités.

Vêtu d’un gilet orange de secouriste, le gouverneur gaucho Eduardo Leite a immédiatement appelé à la mobilisation générale, évoquant la « pire catastrophe climatique » de l’histoire de sa région, comparée à une « situation de guerre », et appelant à un « plan Marshall » pour le Rio Grande do Sul. L’appel a été entendu par le président Luiz Inacio Lula da Silva, qui s’est rendu sur place, dimanche, accompagné de treize de ses ministres ainsi que des présidents de la Chambre des députés et du Sénat.

Routes bloquées

« Le gouvernement fédéral offrira tout son appui pour réparer les dégâts causés par la pluie », avait déclaré Lula dès le 3 mai. En tout, 3 000 militaires, pompiers et secouristes ont été déployés pour venir en aide aux victimes et chercher les disparus, qui étaient encore au nombre de 101 dimanche soir. Pour les autorités, il s’agit aussi de dégager les voies de circulation afin de pouvoir permettre la venue des secours. Dans le Rio Grande do Sul, soixante et une routes sont totalement ou partiellement bloquées par les inondations.

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