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Pollution plastique : le G7 appelle à réduire une production « alarmante » mais devra encore convaincre la Chine ou les pays du Golfe

Pour la première fois, les sept puissances industrielles mettent en avant la nécessité de lutter contre la pollution plastique à la source. Mais de nombreux pays bloquent sur ce point dans les négociations sur un futur traité international contraignant.

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Publié le 30 avril 2024 à 16h47

Temps de Lecture 4 min.

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Un volontaire ramasse des déchets plastiques lors d’une opération de nettoyage des plages à Hongkong, le 14 avril 2024.

Afin d’endiguer l’augmentation « alarmante » de la pollution plastique, les pays du G7 invoquent pour la première fois la nécessité de s’attaquer au problème à la source. « Nous nous engageons à prendre des mesures ambitieuses tout au long du cycle de vie des plastiques pour mettre fin à la pollution plastique et appelons la communauté mondiale à faire de même, dans le but de réduire et, le cas échéant, de limiter la production et la consommation mondiales de polymères plastiques primaires », indiquent les ministres du climat, de l’énergie et de l’environnement des sept puissances industrielles (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada) dans un communiqué publié mardi 30 avril, à l’issue de deux jours de réunion à Turin, en Italie.

La production mondiale de plastique a plus que doublé en vingt ans pour atteindre 460 millions de tonnes par an et pourrait tripler d’ici à 2060 au rythme actuel. Avec un taux de recyclage qui plafonne en dessous de 10 % à l’échelle de la planète, la très grande majorité termine en déchets. Chaque minute, l’équivalent d’un camion poubelle rempli de déchets plastiques se déverse dans les océans. Une étude publiée le 25 avril dans la revue Science Advances confirme le lien direct entre production et pollution plastique : chaque augmentation de 1 % de la production est associée à une hausse de 1 % de la pollution plastique. Menée par des chercheurs d’une douzaine d’universités, elle révèle que plus de la moitié de cette pollution est générée par 56 multinationales, Coca-Cola et ses bouteilles en tête, PepsiCo, Nestlé ou encore Danone.

« La science est claire : nous devons d’abord nous attaquer aux niveaux insoutenables de production de plastique si nous voulons mettre fin à la pollution plastique à l’échelle mondiale », estime le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu. Si les pays du G7 ont ouvert la voie, le chemin reste escarpé. La quatrième et avant-dernière session de négociations sur un futur traité mondial visant à mettre fin à la pollution plastique se sont achevées, mardi 30 avril, à Ottawa (Canada) sans intégrer la question cruciale de la réduction de la production dans la proposition de texte. Et le temps presse. Il reste désormais à la communauté internationale un ultime rendez-vous, à Busan, en Corée du Sud, du 25 novembre au 1er décembre pour tenir le calendrier : adopter un traité juridiquement contraignant avant la fin 2024 comme s’y sont engagés 175 pays en mars 2022 sous l’égide des Nations unies.

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