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Covid-19 : en Europe, la vaccination obligatoire s’impose comme l’ultime recours dans les pays qui résistent au vaccin

Le débat s’installe après la décision de l’Autriche, de la Grèce ou encore de la Pologne de recourir à cette mesure, pour l’ensemble ou une partie de la population, afin de contenir la nouvelle vague de contaminations.

Par ,  (Bucarest, correspondant),  (Vienne, correspondant régional),  (Rome, correspondant),  (Malmö (Suède), correspondante régionale),  (Varsovie, correspondance),  (Bruxelles, bureau européen),  (Athènes, correspondance),  (Bruxelles, bureau européen) et  (Berlin, correspondant)

Publié le 08 décembre 2021 à 05h49, modifié le 08 décembre 2021 à 18h02

Temps de Lecture 8 min.

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Un homme attend pour être vacciné, à Vienne, en Autriche, le 22 novembre 2021.

Si, pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la vaccination obligatoire contre le Covid-19 doit être instaurée en « dernier ressort », le débat s’installe progressivement en Europe après la décision de plusieurs pays de recourir à cette mesure, pour l’ensemble ou une partie de la population, afin de contenir la cinquième vague de contaminations. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a jugé le 1er décembre qu’il serait « raisonnable et approprié » qu’une discussion s’amorce dans les Etats membres sur le sujet, alors que 66 % des Européens sont vaccinés, avec de fortes disparités selon les nations. Mais, dans plusieurs pays, la simple hypothèse de recourir à cette mesure radicale soulève de vives protestations et met en lumière des clivages partisans.

L’Autriche a été le premier Etat de l’Union européenne (UE) à annoncer, le 19 novembre, l’instauration de l’obligation vaccinale pour tous, en rupture avec l’histoire médicale du pays, où il n’existe aucune disposition de cet ordre, même pour les enfants. Mardi 7 décembre, à l’occasion de sa première conférence de presse en tant que nouveau chancelier, le conservateur Karl Nehammer s’en est tenu à la ligne de ses prédécesseurs et de ses alliés écologistes, jugeant que « l’obligation vaccinale est malheureusement nécessaire ».

Le vaccin contre le Covid-19 deviendra donc obligatoire « courant mars [2022] » pour toute la population, probablement à partir de 14 ans, dans ce pays de 8,9 millions d’habitants. Seuls 67,6 % des Autrichiens ont pour l’heure un certificat de vaccination valide et le pays a dû décréter un reconfinement mi-novembre pour soulager les hôpitaux. Selon une version du texte qui a fuité dans la presse, les Autrichiens non vaccinés seront convoqués dans les centres de vaccination et pourront recevoir une amende allant « jusqu’à 600 euros » tous les trois mois s’ils ne s’y présentent pas. En cas de refus de payer, le montant pourra monter jusqu’à 3 600 euros. Il sera possible d’échapper au vaccin sur avis médical ou pour les femmes enceintes.

Après l’annonce par le gouvernement autrichien de nouvelles mesures pour prévenir la propagation du Covid-19, une partie de la population manifeste son mécontentement, à Salzbourg, le 22 novembre 2021.

L’annonce de la mesure a déclenché un large mouvement de contestation. Quelque 40 000 personnes ont de nouveau défilé dans les rues de Vienne le 4 décembre, et des cortèges réunissant plusieurs milliers d’antivax ont été observés jusque dans les plus petites villes de province. Alimenté par l’extrême droite du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), le mouvement repose aussi sur un scepticisme vaccinal qui s’étend à de larges pans de la population, y compris dans les milieux ésotériques ou anthroposophiques, influents dans l’espace germanique.

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