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Fin des tests gratuits pour tous : « Je préfère payer que de me faire vacciner » contre le Covid

Vendredi, première journée de la fin de la gratuité des tests PCR et antigéniques pour les non-vaccinés, les pharmacies et laboratoires de Metz ont réalisé beaucoup moins de tests que les vendredis précédents.

Par  (correspondant à Metz)

Publié le 15 octobre 2021 à 19h05, modifié le 18 octobre 2021 à 08h12

Temps de Lecture 3 min.

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Un test PCR est effectué dans un centre de dépistage du Covid-19, à Nantes, le 18 janvier 2021.

Il est midi. Pour Alicia, c’est habituellement le coup de feu. Depuis plusieurs semaines, l’opératrice passe ses journées sous une tonnelle dressée devant une pharmacie du centre-ville de Metz. « Ici, tests antigéniques, résultats en quinze minutes », peut-on lire à l’entrée. « Les gens viennent souvent se faire tester pendant la pause déjeuner, dit-elle. D’habitude, à cette heure-ci, j’ai déjà pratiqué cinquante tests. » Mais ce vendredi 15 octobre, première journée de la fin de la gratuité des tests PCR et antigéniques pour les non-vaccinés, le temps lui paraît plus long. « Je n’ai fait que dix-huit tests depuis ma prise de poste. Normalement, le vendredi est la journée la plus chargée. »

Pour les patients majeurs non vaccinés, un test antigénique coûte désormais 25 euros lorsqu’il est réalisé en pharmacie, 22 euros en laboratoire. Seuls ceux qui bénéficient d’une ordonnance ou qui ont été identifiés comme cas contacts peuvent bénéficier de la gratuité. Mathieu, 38 ans, vient de débourser 44 euros pour un test PCR dont il a besoin pour un voyage professionnel. Il ne cache pas sa colère : « Je comprends que les tests soient payants car tout cela coûte très cher à l’Assurance-maladie. Mais alors que l’on fasse payer tout le monde, y compris les personnes vaccinées ! » Lui refuse d’entendre parler du vaccin de Pfizer ou de celui de Moderna et ne changera pas ses habitudes : « Je ne me faisais pratiquement jamais tester, dit-il. Depuis l’instauration du passe sanitaire, je boycotte les établissements qui l’exigent. Et je vis très bien ainsi. »

Tristan, 32 ans, est plus inquiet. Lui non plus ne souhaite pas se faire vacciner. Le jeune homme, qui dit travailler dans l’immobilier, invoque « le manque de recul », « l’argent des labos » et quelques « fake news » qui circulent sur Internet. Mais lui n’a pas renoncé à vivre. Depuis deux mois, ses semaines sont rythmées par deux passages à la pharmacie : « Je viens tous les mardis pour pouvoir aller à la salle de sport puis tous les vendredis pour sortir le week-end. » L’apéro entre amis vient de lui coûter 25 euros, avant même d’avoir commandé le premier verre. Il fait son calcul : « Ça fait 50 euros par semaine, 200 euros par mois. Je ne peux évidemment pas me le permettre. » Direction le centre de vaccination ? « Jamais de la vie ! Je ne vais pas lâcher maintenant, tranche-t-il. Je sortirai moins, je ferai des économies. »

« C’est cher »

Sous sa tente, Alicia sourit en évoquant ces « habitués » qui viennent la voir deux fois par semaine : « Ce sont toujours les mêmes, dit-elle. Je n’ai plus besoin de leur demander leur date de naissance, je la connais par cœur. » Elle est catégorique : « Ils ne se feront pas vacciner. » Et s’ils sont moins nombreux ce vendredi, c’est parce que beaucoup avaient anticipé la fin de la gratuité. « Jeudi, nous avons effectué deux fois plus de tests que d’habitude », confirme la secrétaire de l’un des plus grands laboratoires d’analyses de Metz.

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