Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

« Une vision d’horreur » : l’association L214 diffuse des images de cochons en putréfaction dans un élevage à l’abandon

Les faits se seraient produits entre août et décembre 2020 dans un élevage des Côtes-d’Armor. L’association de défense des animaux va porter plainte pour cruauté et abandon d’animaux.

Le Monde avec AFP

Publié le 25 janvier 2021 à 01h18, modifié le 25 janvier 2021 à 10h12

Temps de Lecture 1 min.

Capture d’écran de la vidéo diffusée par l’association L214 le 25 janvier.

L’association de défense des animaux L214 a diffusé, lundi 25 janvier, une vidéo de cochons en putréfaction prise dans un élevage des Côtes-d’Armor, des « images insoutenables » a reconnu la Cooperl, coopérative agricole à laquelle l’éleveur est adhérent.

« Une vision d’horreur », décrit L214 dans un communiqué de presse. « Sur le sol d’une des salles gisent une vingtaine de cadavres. Dans d’autres salles, d’autres corps, parfois presque à l’état de squelette, sont grignotés par les rats. Une brouette pleine d’ossements traîne dans l’exploitation. » Selon l’association, les faits se sont produits entre août et décembre 2020 et les corps étaient encore « éparpillés dans l’élevage », le 13 janvier.

« Ni les services vétérinaires du département, ni la Cooperl n’ont été capables d’identifier les défaillances de l’éleveur et encore moins de pallier ses carences », estime L214, qui réclame une enquête administrative et annonce le dépôt d’une plainte « pour cruauté et abandon d’animaux auprès du procureur de Saint-Brieuc ».

Images « insoutenables »

Les images « sont insoutenables », a reconnu la Cooperl, leader français de la filière porcine, dans un communiqué de presse. « Au vu de l’état des cadavres, de leur disposition et de l’absence de traces de bagarre sur le cuir, le vétérinaire conclut à une mort des porcs qui remonte à environ huit mois, des suites d’un étouffement brutal dont l’éleveur n’a informé ni la coopérative ni son vétérinaire », ajoute le groupe coopératif, basé à Lamballe (Côtes-d’Armor).

La Cooperl précise que ce site d’engraissement a été « fermé physiquement » fin mai 2020 « par l’éleveur à la demande de son vétérinaire ». « Au vu de la vidéo, les animaux morts étouffés sont restés sur place sans que la coopérative et la société d’équarrissage en soient informées », assure-t-elle.

Une loi sur la maltraitance animale

Un « site de naissage dans lequel sont élevés des truies et une partie des porcs », détenu par le même éleveur, a fait l’objet d’« actions correctives » après le signalement d’« animaux en détresse » début septembre, selon la coopérative. La Cooperl, qui a réalisé 2,4 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2019, évoque « la fragilité morale et financière de l’éleveur, dont la société est placée en redressement judiciaire ».

La « Cooperl continue à accompagner cet éleveur pour l’aider à quitter le métier », ajoute le communiqué. L’Assemblée nationale doit examiner à partir de mardi une proposition de loi de la majorité contre la maltraitance animale, qui n’aborde pas la question de l’élevage intensif.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Agriculture productiviste : la fracture bretonne

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.