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Les pays européens exaspérés par les retards de livraison des vaccins Pfizer-BioNTech

Les livraisons européennes du vaccin de Pfizer-BioNTech vont connaître du retard dans les prochaines semaines, en raison de modifications dans le processus de production, selon le fabricant.

Par  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 15 janvier 2021 à 20h18, modifié le 16 janvier 2021 à 13h10

Temps de Lecture 2 min.

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Une infirmière reçoit le vaccin de Pfizer-BioNTech contre le Covid-19, à Poissy, le 8 janvier.

La campagne de vaccination en Europe a subi un nouveau contretemps, vendredi 15 janvier, quand Pfizer-BioNTech a annoncé qu’il ne fournirait pas aux Vingt-Sept les quantités qu’il s’était engagé à leur livrer chaque semaine. Le laboratoire a invoqué la nécessité de faire des travaux dans son usine belge de Puurs, afin d’en augmenter la capacité de production et a annoncé « des fluctuations dans les calendriers de commandes et de livraisons ». Pfizer-BioNTech a assuré samedi que les retards seraient limités à une semaine.

Une annonce qui a exaspéré plusieurs pays européens, d’autant que le vaccin Pfizer-BioNTech nécessite deux injections à quatre semaines d’intervalle, et qu’ils craignent désormais de ne pas toujours être en mesure de procéder au rappel. Le gouvernement allemand a déploré « une communication inattendue et de très court terme » et demandé à la Commission européenne, qui a négocié les commandes de vaccins au nom des Vingt-Sept, des garanties de « clarté et sécurité » pour la suite du processus. Dans une lettre commune, vendredi après-midi, les ministres de la santé du Danemark, d’Estonie, de Finlande, de Lituanie, de Lettonie et de Suède ont, pour leur part, dénoncé une situation « inacceptable » portant préjudice à la « crédibilité du processus de vaccination ».

Lors d’une conférence de presse à Lisbonne, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est voulue rassurante. « J’ai appelé le patron de Pfizer, il m’a assuré que les livraisons qui étaient prévues au premier trimestre auraient bien lieu au premier trimestre », a-t-elle déclaré. Avant de réaffirmer que les contrats signés entre la Commission et six laboratoires (Pfizer-BioNTech, Moderna, CureVac, Johnson & Johnson, AstraZeneca, Sanofi-GSK) – si tous ces vaccins devaient obtenir une autorisation de mise sur le marché, ils permettront aux Vingt-Sept de mettre la main sur 2,3 milliards de doses – constituent « un grand succès ».

Mises en garde

A sa manière, Ursula von der Leyen a toutefois fait deux mises en garde. La première s’adressait, bien sûr, à Pfizer-BioNTech. La Commission a investi 2,1 milliards d’euros pour les six laboratoires afin d’aider les industriels à « investir dans leur capacité de production », a-t-elle rappelé, « mais nous attendons d’eux qu’ils respectent leur calendrier de livraisons ».

La seconde visait Berlin, qui a passé des protocoles d’accord avec deux laboratoires, Pfizer-BioNTech et CureVac, et discute encore avec Moderna, pour leur acheter des vaccins en dehors des contrats entre la Commission et ces mêmes groupes. « Parce que nous ne voulions pas affaiblir le pouvoir de négociation de 450 millions de citoyens européens, a lancé la présidente de l’exécutif européen, la base légale est très claire. Pas de négociations parallèles, pas de contrat parallèle. »

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