Ils sont tous venus. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, les candidats malheureux à l’investiture de la droite (Michel Barnier, Xavier Bertrand, Eric Ciotti et Philippe Juvin) ont convergé, samedi 11 décembre, vers la Mutualité, à Paris, pour afficher leur soutien à celle que le parti Les Républicains (LR) venait de choisir pour défendre ses couleurs à l’élection présidentielle. La droite, après des années de divisions et de querelles, peut enfin montrer l’image d’un parti en ordre de marche derrière Valérie Pécresse. Pourtant, une personne a brillé par son absence, ce jour-là : le président de la région Auvergne-Rhônes-Alpes, Laurent Wauquiez.
Même scénario, trois semaines plus tard, lors de l’inauguration du siège de campagne de la candidate, rue Torricelli, dans le 17e arrondissement de la capitale. Tous les ténors de LR font bloc derrière elle, sauf Laurent Wauquiez, encore une fois absent. Il n’en fallait pas plus pour que certains à droite commencent à émettre des doutes sur l’implication du président de région dans la campagne présidentielle de celle qui fut sa collègue au gouvernement lors du mandat de Nicolas Sarkozy. M. Wauquiez a pourtant hérité d’une mission dans le dispositif de campagne : chargé du comité de soutien, dont il assure la direction, au côté du président d’honneur, le patron du Sénat, Gérard Larcher. Mais, dans l’équipe, on ne peut s’empêcher de remarquer qu’il a été plus présent aux commissions nationales d’investiture du parti pour les législatives qu’aux réunions stratégiques où se retrouvent les ténors, le mardi matin.
La visite de la candidate dans le fief de Laurent Wauquiez, en Haute-Loire, vendredi 21 janvier, pour parler éducation tombe donc à pic. Les deux présidents de région devaient d’abord visiter une maison de santé, puis déjeuner à huis clos avec des élus locaux, avant de visiter la cathédrale du Puy-en-Velay un peu plus tard dans la journée. L’occasion de se montrer soudés devant les caméras, alors que, ce n’est un secret pour personne, Pécresse et Wauquiez ne se sont jamais entendus. L’ex-patron du parti n’avait pas apprécié les critiques à l’encontre de sa ligne avancées par la présidente de la région Ile-de-France pour expliquer qu’elle quittait LR. Une ligne droitière désormais utile à la candidate, qui sait combien M. Wauquiez est apprécié des militants LR et d’un électorat attaché aux thématiques identitaires et civilisationnelles, agitées par l’élu du temps qu’il présidait le parti.
Un travail de fond
Dans l’entourage du président de région, on réfute les procès en absence, expliquant que M. Wauquiez assure, en coulisse, un travail de fond difficilement perceptible. Une fois les comités de soutien, dont il assure la supervision, montés, il devrait aller les visiter partout en France.
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