Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Finances publiques : le gouvernement met en avant son bilan face au procès en « incompétence »

Malgré de bons résultats sur l’investissement étranger en France ou la croissance, le déficit public est devenu une source de vulnérabilité pour l’exécutif face aux oppositions.

Par 

Publié le 06 mai 2024 à 05h45, modifié le 06 mai 2024 à 10h09

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Bruno Le Maire lors du débat d’orientation et de programmation sur les finances publiques, organisé à l’Assemblée nationale, le 29 avril 2024.

« Incompétence ». Le terme a été répété six fois lors du débat d’orientation et de programmation des finances publiques, organisé à l’Assemblée nationale, le 29 avril. Alors que l’exécutif affronte depuis deux mois une succession de mauvaises nouvelles sur le plan budgétaire, avec des chiffres inférieurs aux prévisions, les oppositions prennent un malin plaisir à contester la crédibilité économique du gouvernement, jusqu’ici l’un de ses principaux atouts politiques. Et ils devraient répéter l’exercice, lundi 6 mai, à l’occasion d’une nouvelle séance de questions consacrée au sujet.

« Nous ne pouvons que constater l’étendue des dégâts et de votre incompétence. Il n’y a pas de quoi être fier », s’est délecté le 29 avril le député socialiste des Landes Boris Vallaud, devant les ministres de l’économie et des comptes publics, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave, assis devant lui. « Si ce n’est de l’insincérité, alors cela s’apparente à de l’incompétence », a ajouté l’élu communiste du Cher, Nicolas Sansu.

Brandissant les « 2 500 courriers demandant toujours plus de dépenses » écrits par les oppositions depuis 2020, le ministre de l’économie a renvoyé ces dernières à leurs contradictions : « A l’excès d’indifférence a succédé l’excès d’alarmisme, l’un comme l’autre sont néfastes pour la France. »

Des sujets de préoccupation

Malgré l’absence de sanction des agences de notation le 26 avril, les récentes données positives sur l’investissement étranger en France et la publication de chiffres de croissance encourageants au premier trimestre, la situation des comptes publics est devenue une source de vulnérabilité pour l’exécutif, qui avait, depuis 2017, fait de sa compétence en matière économique un élément de différenciation fort vis-à-vis des oppositions. Et en avait tiré un solide capital politique, constant au cours des dernières crises.

« On observe une fragilisation dans l’opinion sur ces questions de dette et de déficit pour l’exécutif, qui étaient des éléments correctement évalués au début du premier quinquennat », souligne Emmanuel Rivière, spécialiste de l’opinion et directeur associé de l’agence Grand Public. La difficulté, poursuit-il, c’est que la promesse initiale de 2017 reposait en partie sur la capacité à revisiter le fonctionnement d’un système jugé coûteux, peu efficace et source de gaspillage. « Cela s’est produit sur le fonctionnement des partis politiques, qu’Emmanuel Macron a fait éclater, mais sur le reste, la situation des finances publiques accrédite l’idée qu’il n’est pas complètement au rendez-vous », note-t-il.

Il vous reste 65.57% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.