Les ténors du camp présidentiel font front commun pour les élections européennes. L’ancienne première ministre Elisabeth Borne figurera sur la liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes, en position non éligible, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de son entourage, confirmant une information de BFM-TV. Redevenue députée après son départ de Matignon, elle figurera en 81e et dernière position sur la liste Renaissance, portée par l’eurodéputée Valérie Hayer.
Plusieurs autres figures du camp présidentiel figureront en queue de cette liste, comme le chef de file d’Horizons, Edouard Philippe (76e), le président du MoDem, François Bayrou (78e), ou l’actuel ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Stéphane Séjourné (80e), a appris l’AFP auprès de l’équipe de campagne. Cette dernière a aussi fait savoir que l’avocat Jean Veil, fils aîné de Simone et Antoine Veil, occupera la 74e position. En 2019, il avait déjà été candidat sur la liste du camp macroniste, figurant à la 78e place.
« J’ai accepté d’être sur la liste pour marquer mon plein soutien à Valérie Hayer et au projet de la majorité qui est le seul crédible pour l’Europe », a déclaré Elisabeth Borne, selon des propos rapportés à l’AFP par son entourage. « Je vais continuer à m’engager dans cette campagne pour porter nos idées et notre projet pour l’Europe », a ajouté l’ancienne cheffe de gouvernement.
Les trente premiers noms de la liste Renaissance ont été dévoilés vendredi, à près d’un mois d’un scrutin pour lequel le camp présidentiel est pour l’instant distancé de loin dans les sondages par celle du Rassemblement national (RN), portée par Jordan Bardella.
Cinq semaines avant les élections européennes, et à la veille d’un meeting au Palais de la Mutualité, Valérie Hayer a, par ailleurs, présenté le programme de Renaissance, lundi matin, au cours d’une conférence de presse. Un « programme ambitieux pour faire que l’Europe ne meure pas », a-t-elle déclaré, aux côtés des porte-parole de la campagne Nathalie Loiseau, Marie-Pierre Vedrenne et Clément Beaune, estimant par ailleurs que le « bilan parl[ait] pour » eux.
L’actuelle eurodéputée et présidente du groupe Renew au Parlement européen a affirmé que ses 48 propositions devaient permettre à l’Union européenne de faire face à trois risques majeurs, à savoir « sécuritaire et migratoire, climatique et économique, démocratique et d’attaque de nos valeurs ». Mme Hayer a aussi appelé à « sortir des dépendances » étrangères, citant la Russie, les Etats-Unis, la Chine et l’Inde. « L’Europe doit reprendre son destin en main, pour bâtir une Europe puissante. »
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