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Le gouvernement va porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour « injure publique » à la suite de ses propos sur le nazi Eichmann

Le leader de LFI avait dressé un parallèle entre le président de l’université de Lille et le criminel de guerre nazi, le 18 avril lors d’un meeting en pleine rue, après l’annulation d’une conférence dans l’établissement.

Le Monde avec AFP

Publié le 29 avril 2024 à 02h34, modifié le 29 avril 2024 à 07h21

Temps de Lecture 1 min.

La ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a annoncé dimanche 28 avril une future plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour « injure publique », après que le leader de La France insoumise (LFI) a dressé un parallèle entre le président de l’université de Lille et le nazi Adolf Eichmann. L’ex-candidat à la présidentielle avait évoqué le criminel de guerre allemand le 18 avril lors d’un meeting à Lille, organisé en pleine rue après deux refus de salles du préfet et du président de l’université.

« “Moi, je n’ai rien fait”, disait Eichmann. “Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays.” Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne », avait-il déclaré, Adolf Eichmann étant le responsable de la logistique de la solution finale mise en place par le régime nazi.

Interrogée sur BFM-TV dimanche soir, Sylvie Retailleau a estimé que « les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui ont traité de nazi le président [de l’université de Lille], c’est une injure publique ». « Mon ministère va porter plainte pour injure publique devant un agent public », a-t-elle annoncé.

Un risque à l’ordre public

« La majorité des débats, des conférences, sont tenus dans nos universités où les présidents sont là pour assurer la sécurité de tous », a-t-elle ajouté. « Pourquoi la conférence a été annulée à l’université de Lille, après l’avoir permise, parce qu’il y avait aussi des manifestations qui allaient se passer et que le président [de l’université] a eu l’information qu’il y avait un risque à l’ordre public », selon elle.

Son ministère a précisé à l’Agence France-Presse que « dix-neuf conférences LFI se sont tenues depuis le début de l’année dans les établissements d’enseignement supérieur français sous tutelle du ministère » et que « trois ont été annulées pour risque de troubles à l’ordre public, trois ont été non autorisées pour les mêmes raisons ou pour non-respect du cadre interne à l’université ».

Dans un entretien à L’Opinion dimanche, le président de l’université de Lille, Régis Bordet, a pour sa part affirmé que « le cabinet de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, le rectorat et la préfecture [les ont] contactés pour s’informer sur la situation. A aucun moment, il n’y a eu de leur part la moindre volonté d’influencer la décision », dit-il.

Alors que ses adversaires politiques ont fustigé les « provocations » de Jean-Luc Mélenchon, la comparaison a également fait grincer des dents à gauche. « C’est indéfendable, ce qu’a dit Jean-Luc Mélenchon, indéfendable », avait affirmé le patron des communistes, Fabien Roussel, dénonçant des « propos excessifs qui discréditent tout le reste ».

Le Monde avec AFP

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