Un homme de 67 ans a été interpellé mercredi 8 décembre au matin à proximité du parc de Bercy, dans le 12e arrondissement de Paris, et placé en garde à vue par le deuxième district de police judiciaire. Il est fortement suspecté d’être l’individu qui a lacéré plusieurs tentes d’un campement occupé par des migrants, essentiellement des hommes seuls d’origine soudanaise, situé derrière la salle de spectacle de l’Accor Arena.
Deux personnes présentes sur les lieux, blessées, ont été brièvement hospitalisées à la Pitié-Salpêtrière dans la journée. Leurs jours ne sont pas en danger. L’homme est « très défavorablement connu des services de police », selon une source policière et a déjà fait l’objet d’une mise en cause pour tentative d’homicide. Les motifs ne sont pas précisés à ce stade.
Climat d’insécurité
Une enquête a été ouverte sur le chef de tentative d’homicide, annonce le parquet de Paris. Selon Ian Brossat, maire adjoint de Paris chargé du logement et de la protection des réfugiés, l’homme aurait tenu des propos « contre les étrangers », une information que ni la police ni les personnes interrogées sur place ne sont en mesure de confirmer.
« Cette attaque est le résultat d’une libération de la parole raciste », a estimé M. Brossat, qui a dit envisager de renforcer les maraudes des services de la ville, en particulier de l’Unité d’aide aux sans-abri. Le campement dans le parc de Bercy était auparavant occupé par des familles prises en charge par l’association Utopia 56 avant que celle-ci ne décide, « il y a plusieurs semaines », selon l’un de ses responsables, de quitter les lieux en raison d’un climat d’insécurité grandissant.
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