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De Squeezie à Seb la Frite, de nombreux signataires de la tribune des influenceurs se désolidarisent du texte

Gotaga, Cyprien, Henry Tran… Tous ont souhaité que leur signature soit retirée d’un texte publié dimanche dans le « JDD ». Alors qu’une proposition de loi sur l’encadrement des influenceurs doit être examinée mardi à l’Assemblée, l’organisme à l’origine de la tribune, l’Umicc, rejette toute tromperie.

Le Monde

Publié le 27 mars 2023 à 11h49, modifié le 27 mars 2023 à 14h50

Temps de Lecture 2 min.

Il n’aura pas fallu longtemps avant que leur nom ne soit retiré du document : Squeezie, Dr Nozman, Gotaga… Plusieurs vidéastes et personnalités du Web se sont désolidarisés, lundi 27 mars, d’une tribune diffusée la veille dans Le Journal du dimanche (JDD) et consacrée à la proposition de loi transpartisane sur l’encadrement des influenceurs, examinée en séance publique à l’Assemblée nationale à partir de mardi. Lundi en début d’après-midi, la tribune a été discrètement mise à jour sur le site du JDD : le nombre de créateurs annoncé en titre a été revu à la baisse et bon nombre de signatures ont disparu.

Le texte, écrit à l’initiative de l’Union des métiers de l’influence et des créateurs de contenus (Umicc) et auquel étaient à l’origine associés 150 créateurs de contenu, reconnaît l’avancée que représente la proposition de loi mais appelle les députés à ne pas les « considérer comme une menace » et à ne pas « casser [leur] modèle » à cause des « dérives d’une minorité ».

« On passe un peu tous pour des cons »

Sauf que nombre des personnalités associées à la tribune ont affirmé le regretter. « J’ai fait l’erreur de donner mon accord pour que mon nom apparaisse dans une tribune très maladroite, que je n’ai même pas lue avant publication », a ainsi déclaré Squeezie, premier youtubeur français, avec 18 millions d’abonnés, dimanche soir sur Twitter. « On m’a présenté cette tribune comme un moyen de nous défendre devant des lois trop extrêmes, qui auraient pu pénaliser à tort les honnêtes créateurs de contenu » alors que, parmi les signataires, « on retrouve des influenceurs à l’origine même du problème (des gens qui ont mis en avant du casino, de la chirurgie esthétique, des escroqueries, etc.) », a-t-il réagi.

D’autres personnalités du Web lui ont emboîté le pas, à l’image du streameur Gotaga, du vulgarisateur scientifique Dr Nozman ou du vidéaste Henry Tran, suggérant même que leur nom avait été ajouté à la liste des signataires sans leur accord. « Le lobby affirme que j’ai signé cette tribune, ce qui est faux, affirme au Monde le youtubeur Cyprien, faisant écho à ce qu’il déclarait un peu plus tôt sur Twitter.

Invité lundi sur France Inter, le youtubeur Seb la Frite a regretté la façon dont s’était organisée cette tribune : « On a tous globalement signé un truc avec deux-trois échanges WhatsApp », a-t-il expliqué, estimant que les signataires – dont il fait partie – passaient « un peu tous pour des cons » et assurant que tous n’avaient pas bien saisi « quelles étaient les intentions des agences qui [les] ont sollicités ».

Créée à la mi-janvier, l’Umicc a été lancée par sept agences d’influence : Smile Conseil, Bump, Follow, Point d’Orgue, Reech, Influence4You et Spoutnik. Contactée par Le Monde, l’organisation réfute toute tromperie : « La tribune a été transmise aux créateurs de contenus directement via leurs représentants. Aucun nom n’a été ajouté sans l’accord de chaque créateur ou de son représentant. » L’Umicc estime que le revirement de certains signataires est dû à « un problème de transmission de l’information » dans les équipes des créateurs de contenus et rappelle, comme elle l’a fait dans deux communiqués distincts publiés vendredi et lundi, qu’elle soutient la proposition de loi.

Mise à jour lundi 27 mars à 13 h 10 : ajout de la réaction de Cyprien et modification du titre.

Écouter aussi Influenceurs : une loi pour empêcher les arnaques

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