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Délégation du Hamas en Egypte, journalistes russes arrêtés, flamme olympique en route pour la France… Les cinq infos du week-end

Vous n’avez pas suivi l’actualité samedi 27 et dimanche 28 avril ? Voici ce qu’il s’est passé pendant ces dernières quarante-huit heures.

Le Monde

Publié le 28 avril 2024 à 18h43, modifié le 28 avril 2024 à 19h47

Temps de Lecture 5 min.

Emmanuel Macron veut « ouvrir le débat » d’une défense européenne comprenant l’arme nucléaire

Emmanuel Macron lors d’un discours sur l’Europe, délivré le 25 avril 2024, à la Sorbonne.

Le président français s’est dit prêt à « ouvrir le débat » d’une défense européenne qui comprendrait l’arme nucléaire, dans un entretien avec des jeunes Européens, publié samedi 27 avril par les journaux du groupe Ebra. « Je suis pour ouvrir ce débat qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d’armes de longue portée, l’arme nucléaire pour ceux qui l’ont ou qui disposent sur leur sol de l’arme nucléaire américaine », a-t-il estimé, appelant les pays européens à mettre toutes les options « sur la table », en regardant « ce qui protège véritablement de manière crédible ». S’il a assuré que la France garderait « sa spécificité », M. Macron s’est dit prêt « à contribuer davantage à la défense du sol européen ».

« Un chef de l’Etat français ne devrait pas dire ça. » A l’image du candidat aux élections européennes François-Xavier Bellamy (Les Républicains), la plupart des oppositions ont étrillé M. Macron dimanche après cette interview. Au « Grand Rendez-Vous » diffusé par Europe 1, CNews et Les Echos, M. Bellamy a affirmé : « La dissuasion nucléaire repose sur la maîtrise d’une technologie qui coûte très cher aux Français, qui est un investissement historique de notre pays, et en déposséder les Français, c’est une forfaiture pour le président de la République. »

La France insoumise a estimé dimanche que M. Macron venait « de porter un nouveau coup à la crédibilité de la dissuasion nucléaire française ». Celle-ci « ne se partage pas » et, « sous couvert de défense du sol européen, Macron veut liquider l’autonomie stratégique française », a critiqué sur X Bastien Lachaud (LFI), spécialiste des questions de défense. A l’extrême droite, l’eurodéputé Thierry Mariani (Rassemblement national) a affirmé, également sur X : « [Emmanuel] Macron est en train de devenir un danger national. » Aux antipodes, la tête de liste des Ecologistes aux européennes, Marie Toussaint, favorable à un « saut fédéral européen », a considéré que cela signifiait le « partage de cette force qu’est l’arme française, donc le nucléaire aussi ».

Une délégation du Hamas répondra lundi aux propositions d’Israël sur la trêve

Le mur séparant l’Egypte de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 avril 2024.

Une délégation du Hamas arrivera lundi en Egypte pour remettre sa réponse à la récente contre-proposition israélienne, en vue d’une trêve et de la libération d’otages, a annoncé dimanche un haut responsable du mouvement palestinien. Le Hamas avait déclaré avoir reçu samedi cette « contre-proposition » faite par Israël dans le cadre de la médiation du Qatar et de l’Egypte. La délégation doit aussi discuter d’une « nouvelle proposition égyptienne », a ajouté le haut responsable du mouvement palestinien.

Dimanche, le porte-parole de la Maison Blanche chargé de la sécurité nationale, John Kirby, a par ailleurs déclaré à la chaîne ABC qu’Israël avait accepté de tenir compte des inquiétudes et des propositions des Etats-Unis avant de lancer un éventuel assaut terrestre contre Rafah.

Tout au long de la journée de samedi, la marine israélienne a toutefois visé des cibles du Hamas et fourni un appui aux troupes déployées dans le centre du territoire, a déclaré l’armée dimanche. Selon un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP), l’armée israélienne a effectué des frappes aériennes et des tirs d’artillerie dans plusieurs zones de la bande de Gaza, notamment à Khan Younès et Rafah, au sud du territoire, ainsi que dans la ville de Gaza.

En vingt-quatre heures, au moins 66 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère de la santé du Hamas, qui fait état d’un nouveau bilan de 34 454 morts dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. En plus de deux cents jours de guerre, ce sont aussi, côté israélien, 1 170 personnes, essentiellement des civils, qui sont mortes, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En Russie, deux journalistes détenus pour avoir participé à la création de vidéos pour l’équipe d’Alexeï Navalny

Le journaliste russe Konstantin Gabov dans un tribunal de Moscou, le 27 avril 2024.

En Russie, deux journalistes ont été arrêtés samedi et dimanche pour « extrémisme », tous deux accusés d’avoir participé à la création de vidéos pour l’équipe de l’opposant défunt Alexeï Navalny. Après Konstantin Gabov, placé en détention samedi et qui collaborait occasionnellement avec l’agence de presse Reuters, Sergueï Kareline, qui travaillait avec l’agence américaine Associated Press, a été interpellé à son tour dimanche.

M. Gabov restera en détention au moins jusqu’au 27 juin dans l’attente de son procès, a fait savoir le service de presse des tribunaux sur Telegram. Comme à M. Kareline, la justice russe lui reproche d’avoir « participé à la préparation de photos et de vidéos destinées à être publiées sur la chaîne YouTube NavalnyLIVE », ont déclaré les tribunaux, en référence à l’une des plates-formes utilisées par l’équipe de l’opposant Alexeï Navalny.

Son mouvement a été classé comme « extrémiste » par la justice, ce qui fait courir le risque de poursuites à ses collaborateurs et partisans. La plupart des associés de l’opposant défunt sont en exil à l’étranger, d’autres se sont vu infliger de lourdes peines de prison. Les autorités russes ont renforcé ces derniers mois leur pression sur les journalistes et les médias en Russie, qu’ils soient indépendants ou étrangers, dans un contexte de répression accrue depuis le début de l’offensive en Ukraine, en février 2022.

L’Asie du Sud-Est toujours accablée par une vague de chaleur extrême

A Manille, ville confrontée à une vague de chaleur extrême, le 26 avril 2024.

L’Asie du Sud-Est faisait toujours face dimanche à des températures anormalement élevées, avec des pointes à plus de 45 °C. Les Philippines ont décrété la suspension des cours en présentiel, notamment en raison de la chaleur, au moment où les écoles du Bangladesh, elles, rouvraient. Dans ce dernier pays, l’alerte aux fortes chaleurs était toujours active, les maternelles restent closes et les emplois du temps des primaires ont été raccourcis.

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En Birmanie, le mercure a atteint mercredi 45,9 °C dans la ville de Chauk (Centre-Ouest), tandis qu’en Thaïlande, l’agence météorologique nationale a mis en garde contre un mercure pouvant atteindre 44,1 °C dans le nord de la province de Phetchabun, dimanche. Chez son voisin cambodgien, les températures pourraient atteindre jusqu’à 43 °C au cours de la semaine à venir. Dans la province septentrionale du Nghe An, au Vietnam, il a fait 43,2 °C samedi, et le département météorologique indien a prévenu que l’épisode de forte chaleur actif allait se prolonger dans plusieurs Etats ce week-end.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’Asie du Sud-Est touchée par une vague de chaleur extrême

Mardi, les Nations unies ont affirmé que l’Asie se réchauffait particulièrement vite, après que des records de températures ont été battus partout dans le monde en 2023. Sur ce continent, les Philippines font partie des pays les plus vulnérables aux conséquences du changement climatique. Le thermomètre a affiché 38,8 °C dans la capitale, Manille, samedi – un chiffre jamais atteint auparavant –, avec une température ressentie de 45 °C, selon les statistiques nationales. Les experts estiment que ces vagues de chaleur sont rendues plus longues, plus intenses et plus fréquentes par le réchauffement climatique.

Paris 2024 : le « Belem » se dirige vers la France avec la flamme olympique à son bord

Le « Belem » a quitté la Grèce en direction de la France, avec à son bord la flamme olympique, attendue le 8 mai à Marseille, le 27 avril 2024.

A trois mois de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, le 26 juillet, la flamme olympique a pris la mer en direction de la France, samedi. Elle se trouve à bord du trois-mâts Belem, qui a largué les amarres samedi du port grec du Pirée, près d’Athènes.

Le voilier est attendu le 8 mai à Marseille, d’où commencera le relais de la flamme à travers la France, jusqu’à la cérémonie d’ouverture. Le Belem empruntera le canal de Corinthe, une prouesse d’ingénierie du XIXe siècle construite avec la contribution de banques et d’ingénieurs français. Puis, avant d’entrer dans le Vieux-Port, à Marseille, le Belem paradera dans la rade de la cité phocéenne et sera accompagné de 1 024 bateaux.

Et aussi :

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Narcotrafic. A Marseille, un jeune homme tué à un point de deal ; « vraisemblablement le troisième narchomicide de l’année », selon le procureur

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