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A Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, la percée des chars israéliens fragilise l’espoir d’une trêve

L’offensive de l’armée israélienne, mardi matin, a eu lieu quelques heures après que le Hamas a annoncé avoir accepté une proposition de trêve de l’Egypte et du Qatar, non validée par l’Etat hébreu, qui affirme vouloir poursuivre les négociations.

Par  (Jérusalem, correspondant)

Publié le 07 mai 2024 à 10h01, modifié le 07 mai 2024 à 17h43

Temps de Lecture 4 min.

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Les chars de l’équipe de combat de la 401e Brigade entrent du côté palestinien du poste frontière de Rafah entre Gaza et l’Égypte, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 mai 2024. Photo diffusée par l’armée israélienne.

L’armée israélienne a fini par lancer un assaut sur Rafah, lundi 6 mai. Dès mardi matin, elle a affirmé s’être emparée d’un lieu symbolique et crucial pour 2 millions de Gazaouis : la partie palestinienne de l’unique poste-frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte, qui s’ouvre en plein cœur de cette ville, derrière une immense arche d’aluminium, au débouché de la longue route Saladin. Des photographies ont été diffusées de drapeaux israéliens levés dans ce terminal, dont la prise parachève le siège de la bande de Gaza.

Cette percée soudaine a eu lieu quelques heures à peine après que le Hamas a annoncé, à la surprise de tous les acteurs, avoir accepté lundi une proposition de cessez-le-feu israélienne, non sans y avoir apporté d’importantes modifications, qu’Israël juge inacceptables. L’armée présente son opération à Rafah comme limitée, et non comme l’amorce d’une conquête de la cité, cul-de-sac méridional de la bande de Gaza et seule ville à ne pas avoir été investie jusqu’alors par les troupes de l’Etat hébreu, où se sont réfugiées plus d’un million de personnes ayant fui les bombardements.

Des sources palestiniennes avaient signalé plus tôt des mouvements de troupes depuis le corridor de Netzarim, la position avancée de l’armée au centre de l’enclave. Des chars ont également été signalés par une source médicale au Monde près de l’hôpital européen de Khan Younès (sud) en début de journée lundi. Des personnels internationaux de l’hôpital ont depuis lors été évacués. L’armée a aussi bombardé une centaine de cibles dans la région de Rafah, selon la radio de l’armée, notamment dans le quartier occidental de Tel Al-Sultan.

« Ramener nos kidnappés »

Le cabinet de guerre israélien avait décidé unanimement, dès lundi soir, de poursuivre les opérations à Rafah, après trois mois de menaces presque quotidiennes. Reste à savoir si cette avancée signe l’abandon par Israël du dernier round de pourparlers en cours avec le Hamas, alors que celui-ci a averti, tout comme les médiateurs qataris et égyptiens, qu’une invasion de Rafah ferait dérailler ces efforts. Le bureau du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a affirmé lundi soir que son gouvernement entendait pour sa part poursuivre les négociations : « Israël va envoyer une délégation en Egypte, dans un effort pour maximiser la possibilité d’atteindre un accord selon des termes acceptables par Israël. »

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Israël intensifie ses préparatifs pour une offensive sur Rafah

M. Nétanyahou était accusé depuis samedi de tenter de faire dérailler ces pourparlers, sous la pression de ses alliés d’extrême droite, partisans d’une poursuite sans fin de la guerre et d’un nettoyage ethnique de Gaza. Cependant, le ministre centriste Benny Gantz a affiché, lundi soir, un front uni avec le chef du gouvernement. Le général, qui compte parmi les plus actifs défenseurs d’un accord de cessez-le-feu au sein du cabinet de guerre, afin de libérer les otages du Hamas, affirmait que « l’opération militaire à Rafah est une part inséparable de nos efforts constants et de notre détermination à ramener nos kidnappés et à changer la réalité sécuritaire dans le Sud ».

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