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NEW YORK, NEW YORK - APRIL 30: Pro-Palestinian supporters confront police during demonstrations at The City College Of New York (CUNY) as the NYPD cracks down on protest camps at both Columbia University and CCNY on April 30, 2024 in New York City. A heavy police presence surrounded both campuses on Tuesday as local law enforcement attempts to bring an end to pro-Palestinian protest encampments. Classes at both schools have been moved virtually to online learning in response to the recent campus unrest.   Spencer Platt/Getty Images/AFP (Photo by SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
SPENCER PLATT / AFP

La guerre à Gaza met les campus américains en effervescence

Par  (New York, correspondant) et  (San Francisco, correspondante)
Publié le 02 mai 2024 à 05h32, modifié le 02 mai 2024 à 10h14

Temps de Lecture 6 min. Read in English

Soudain, un campement de soutien à Gaza a éclos dans une université de Salt Lake City, au cœur de l’Utah. Aucune manifestation ayant trait au Proche-Orient n’avait eu lieu jusque-là sur un campus réputé comme l’un des moins actifs politiquement des Etats-Unis. L’occupation a été suivie d’incidents. Lundi 29 avril, dans la nuit, la police antiémeute a chargé et procédé à dix-neuf arrestations.

Le gouverneur républicain de l’Etat, Spencer Cox, a énuméré la liste des actes non protégés par le premier amendement de la Constitution sur la liberté d’expression – violence, dégâts matériels, camping dans les établissements –, mais l’American Civil Liberties Union a répondu que le rôle des universités n’est pas de « réprimer les protestations », même si elles sont « bruyantes, gênantes et offensives aux yeux des autres ».

Illustration surprenante d’une contestation – jusque-là confinée à l’est du pays et à Austin, au Texas, où elle est sévèrement réprimée par le gouverneur républicain, Greg Abbott – qui s’étend désormais à tout le pays. Ses promoteurs évoquent la guerre du Vietnam ou la lutte contre l’apartheid, mais la mobilisation, amplifiée par les réseaux sociaux, concerne encore des effectifs réduits et la police a procédé à « seulement » 1 500 arrestations sur une trentaine de campus, selon la chaîne CNN. Partout, les autorités sont sur le fil du rasoir entre maintien de l’ordre, liberté d’expression et dérapage antisémite.

Un ultimatum

Columbia, à New York, reste l’épicentre de la contestation. Mardi, l’établissement avait été bouclé avant son évacuation musclée par la police dans la soirée et son cortège d’arrestations. Non seulement les protestataires (quelques centaines sur 36 000 étudiants) avaient bravé l’ultimatum fixé par la présidente de l’université pour retirer leurs tentes d’une pelouse au cœur du campus, mais ils avaient investi le bâtiment Hamilton, célèbre pour avoir été occupé en 1985 lors des appels au boycott de l’Afrique du Sud encore en plein apartheid. Le bâtiment a été brièvement rebaptisé « Hind’s Hall » en l’honneur de Hind Rajab, 6 ans, tuée le 29 janvier à Gaza aux côtés de sa famille.

Des manifestants étudiants pro-palestiniens verrouillent l’entrée du Hamilton Hall sur le campus de l’université Columbia, le 30 avril 2024, à New York.
Des agents de la police de New York alors qu’ils se préparent à entrer sur le campus de l’université Columbia, le 30 avril 2024 à New York.

Cette humiliation de la direction de Columbia était inacceptable pour Joe Biden. « Le président Biden respecte le droit à la liberté d’expression, mais les manifestations doivent être pacifiques et légales. S’emparer de bâtiments par la force n’est pas pacifique – c’est mal », affirmait mardi la Maison Blanche, précisant que le président américain condamnait « les diffamations antisémites » ainsi que l’« usage du mot “intifada” », « soulèvement » en arabe…

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