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Le Parlement européen secoué par une enquête pour corruption au profit présumé du Qatar

La socialiste Eva Kaili, vice-présidente grecque de l’assemblée, a notamment été interpellée. Elle est soupçonnée d’avoir reçu de l’argent de l’émirat pour « influencer les décisions économiques et politiques » de l’institution.

Par  (Bruxelles, bureau européen) et  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 10 décembre 2022 à 05h30, modifié le 10 décembre 2022 à 17h26

Temps de Lecture 5 min.

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L’entrée du Parlement européen à Bruxelles, le 9 décembre 2022.

C’est un séisme et il pourrait encore connaître quelques répliques : l’annonce par le parquet fédéral belge, vendredi 9 décembre, qu’une quinzaine de perquisitions avaient été menées dans diverses municipalités de Bruxelles, visant des responsables soupçonnés de corruption au profit d’un Etat du Golfe (plusieurs sources concordantes affirment qu’il s’agit du Qatar), a fortement secoué le Parlement européen.

Plusieurs personnes ont été interpellées pour être auditionnées et, éventuellement, mises en examen. Etaient notamment visés Eva Kaili, 44 ans, vice-présidente grecque de l’assemblée, membre du groupe Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D), Pier Antonio Panzeri, 67 ans, ancien eurodéputé italien S&D et président de l’ONG Fight Impunity, ainsi que Luca Visentini, secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (ITUC).

Francesco Giorgi, un ancien assistant parlementaire de M. Panzeri, compagnon de Mme Kaili, a également été interpellé. Le bureau des assistants de deux députés du groupe S&D, les Belges Marc Tarabella et Marie Arena ont par ailleurs été visités par les enquêteurs et placés sous scellés. En novembre, ces deux élus avaient évoqué le caractère « imparfait mais en progrès » de la situation des droits humains au Qatar. Samedi, l’entourage de M. Tarabella indiquait toutefois que ce n’est son assistante qui était visée par les policiers, mais une autre personne qui occupait auparavant le bureau perquisitionné. Un assistant parlementaire du groupe Parti populaire européen (PPE, conservateur) a également été interrogé.

L’enquête de l’Office central pour la corruption de la police fédérale belge a démarré en juillet. Elle est dirigée par le juge d’instruction Michel Claise, un spécialiste des questions financières, de la corruption et du blanchiment, qui a conduit des investigations retentissantes dans le monde de la banque, de la politique ou du football.

« La partie émergée de l’iceberg »

Selon le parquet fédéral, qui a publié un communiqué vendredi midi après des révélations du magazine flamand Knack et du quotidien Le Soir, les investigations portent sur « des faits présumés d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment ». Les enquêteurs, poursuivait le texte, soupçonnent « un pays du Golfe d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen, cela en versant des sommes d’argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants à des tiers ayant une position politique et/ou stratégique significative au sein du Parlement européen ».

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