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Mohammed Ben Zayed devient président des Emirats arabes unis

Déjà officieusement aux commandes depuis plusieurs années, le dirigeant succède à son frère Khalifa Ben Zayed Al Nahyane, mort vendredi, à la tête de l’un des pays les plus puissants du Moyen-Orient.

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Publié le 16 mai 2022 à 06h48, modifié le 16 mai 2022 à 10h31

Temps de Lecture 4 min.

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Mohammed Ben Zayed Al Nahyane d’Abou Dhabi (en gris) serre la main du cheikh Houmaïd Ben Rachid Al-Nouaïmi d’Ajman, à Abou Dhabi, le 14 mai 2022.

Le dirigeant de fait est devenu aussi le dirigeant en titre. C’est de cette manière que l’on peut résumer les développements politiques survenus en fin de semaine aux Emirats arabes unis (EAU). A la suite du décès, vendredi 13 mai, à 73 ans, de Khalifa Ben Zayed Al Nahyane, le président de cette fédération de principautés du Golfe, qu’un accident cérébral avait obligé à se retirer de la scène politique en 2014, son demi-frère Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, l’homme fort de la pétromonarchie depuis cette date, a accédé, samedi 14 mai, à la présidence. « Tout cela ne change pratiquement rien, reconnaît le politologue émirati Abdulkhaleq Abdullah. Cela fait près d’une dizaine d’années que Mohammed Ben Zayed agissait comme le président et était reconnu comme tel, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. »

Les dignitaires étrangers ont aussitôt commencé à affluer à Abou Dhabi, la capitale des EAU, devenus, en l’espace d’une décennie, l’un des pays les plus puissants du Moyen-Orient. Parmi eux figure Emmanuel Macron, arrivé dimanche dans le Golfe, son premier déplacement hors d’Europe depuis sa réélection. Durant son premier mandat, le président français a fait des Emirats le pilier de son action dans le monde arabo-musulman, un partenariat mis en lumière par le mégacontrat de quatre-vingts Rafale, signé, en décembre 2021, à Abou Dhabi. M. Macron a présenté ses condoléances au nouveau chef d’Etat émirati et l’a félicité pour son « élection ».

En fait d’élection, il s’est agi d’une formalité. Le Conseil suprême fédéral, organe réunissant les monarques des sept émirats composant les EAU, a désigné celui que l’on surnomme « MBZ » comme président à l’unanimité, entérinant un schéma de succession préparé de longue date. Devenu prince héritier d’Abou Dhabi en 2004, à la mort de son père, Zayed, le fondateur des EAU, et alors que Khalifa devenait émir d’Abou Dhabi et président, cheikh Mohammed était programmé pour parvenir au pouvoir suprême.

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Un Etat policier

La Constitution des EAU ne réserve pas la présidence du pays au monarque de l’émirat capitale. L’article 51 dispose que le chef de l’Etat est élu parmi les membres du Conseil suprême, ce qui suppose qu’en théorie l’émir d’une des six autres cités-Etats peut prétendre à la direction du pays. Mais le déséquilibre de richesses est tel entre Abou Dhabi, dont les sols sont gorgés de pétrole, et les autres émirats, qu’une forme de centralisation s’est imposée, au détriment de la vocation fédérale des EAU.

Dubaï, la vitrine glamour du pays, seul émirat susceptible de faire de l’ombre à Abou Dhabi, avait dû renoncer à ses ambitions au moment du crash financier de 2008. En échange, Abou Dhabi avait sauvé la ville de la faillite, en renflouant son secteur immobilier, surendetté. La fameuse Burj Khalifa, tour d’acier de 828 mètres de haut, est le symbole de cette mise sous tutelle. Fierté de Mohammed Ben Rachid Al Maktoum, l’émir local, qui voulait l’appeler « tour de Dubaï », elle avait été rebaptisée du nom de l’émir d’Abou Dhabi lors de l’inauguration, en 2010.

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