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Un jeune conscrit de l'armée de terre durant un exercice militaire international à Niinisalo le 4 mai.
ADRIEN VAUTIER / LE PICTORIUM POUR « LE MONDE »

Les candidatures de la Finlande et de la Suède, une bonne nouvelle pour l’OTAN

Par  (Malmö (Suède), correspondante régionale)
Publié le 16 mai 2022 à 06h18, modifié le 16 mai 2022 à 10h18

Temps de Lecture 4 min. Read in English

D’une décision « historique » à l’autre. Dimanche 15 mai, Helsinki et Stockholm ont fait un pas supplémentaire en direction d’une candidature à l’OTAN, rompant définitivement avec leur doctrine de non-alignement militaire. Provoqué par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce virage est présenté, dans les deux capitales, comme un moyen de garantir la sécurité des deux pays, mais aussi de renforcer celle de l’organisation transatlantique.

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Dimanche midi, à Helsinki, le président de la République, Sauli Niinistö, et la première ministre, Sanna Marin, ont donc officialisé la candidature de leur pays (qui doit encore être approuvée par le Parlement). « C’est un jour historique, une nouvelle ère commence », a déclaré le chef de l’Etat, tandis que la cheffe du gouvernement plaidait pour une procédure d’intégration « aussi rapide que possible ».

Le président de la Finlande, Sauli Niinistö, et la première ministre, Sanna Marin, participent à une conférence de presse à Helsinki, le 15 mai 2022.

Quelques heures plus tard, à Stockholm, au terme d’une longue réunion, la direction du Parti social-démocrate suédois annonçait qu’elle approuvait la demande d’adhésion de la Suède. Une décision qui « n’a pas été facile à prendre », a reconnu la première ministre, Magdalena Andersson, chef de file des sociaux-démocrates. Mais « notre conclusion est que notre non-alignement militaire ne va pas nous servir aussi bien à l’avenir », a-t-elle justifié.

En Finlande, 870 000 réservistes

Le dépôt des deux candidatures devrait intervenir en milieu de semaine. En attendant, Stockholm et Helsinki prennent soin de mettre en avant leurs atouts militaires et stratégiques, histoire de rappeler que les deux pays nordiques n’arrivent pas les mains vides. Bien au contraire : « Nous serons une ressource pour l’OTAN, pas un fardeau », insiste ainsi Tytti Tuppurainen, la ministre finlandaise des affaires européennes, interrogée par Le Monde.

L’intégration de la Finlande représente sans doute le plus gros défi pour l’Alliance atlantique, puisqu’elle doublera la longueur de ses frontières terrestres avec la Russie, passant de 1 215 km à 2 555 km. « Nous sommes prêts à nous en occuper », affirme Janne Kuusela, directeur général au ministère de la défense, à Helsinki. Son pays, assure-t-il, se voit comme « un fournisseur de sécurité » et compte bien « continuer à maintenir sa capacité pour protéger la frontière ». Pour la Finlande, précise M. Kuusela, « l’article 3 du traité de l’OTAN, qui dit que chaque pays est responsable de sa défense, est aussi important que l’article 5, qui garantit une assistance mutuelle en cas d’agression ».

Jarmo, le conservateur du musée des vétérans de la ville d’Imatra, en Finlande, pointe du doigt une vieille carte afin de montrer le changement des frontières entre la Finlande et la Russie, le 6 mai 2022.

Si le pays de 5,5 millions d’habitants ne dispose que de 12 000 soldats professionnels, il peut compter sur 870 000 réservistes, dont 280 000 mobilisables immédiatement, ayant accès par ailleurs à une des plus grosses artilleries d’Europe. « Nous avons aussi une marine spécialisée pour opérer dans les conditions de la mer Baltique et une armée de l’air très puissante », vante Janne Kuusela, qui rappelle qu’Helsinki a passé commande de soixante-quatre chasseurs américains F-35 en décembre 2021.

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