Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Sous-marins : Emmanuel Macron joue l’apaisement avec Joe Biden et espère relancer son agenda européen

Les présidents français et américain ont eu un échange téléphonique, mercredi, et ont publié un communiqué commun, première étape d’un réchauffement de leurs relations après la rupture du contrat avec les Australiens.

Par  (New York, Nations unies, envoyé spécial)

Publié le 23 septembre 2021 à 04h27, modifié le 27 septembre 2023 à 11h25

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Emmanuel Macron et Joe Biden, lors du sommet de l’OTAN, à Bruxelles, le 14 juin 2021.

Une semaine après le début de la crise entre la France et les Etats-Unis au sujet des sous-marins australiens, Emmanuel Macron et Joe Biden se sont parlé. L’échange téléphonique entre le président français et son homologue américain, qui s’est déroulé mercredi 22 septembre, est perçu comme la première étape du réchauffement des relations Paris-Washington.

Le combiné à peine raccroché, l’Elysée a acté le retour, dès la semaine prochaine, de l’ambassadeur français à Washington, Philippe Etienne. Dans le communiqué commun publié à l’issue de la conversation, les Etats-Unis ont reconnu que « des consultations ouvertes entre alliés sur les questions d’intérêt stratégique pour la France et les partenaires européens auraient permis d’éviter cette situation ».

La « situation » en question a trait à la rupture, à l’initiative de l’Australie et sans aucun préavis, d’un contrat titanesque portant sur la livraison par la France de douze sous-marins à propulsion conventionnelle pour un montant total de 56 milliards d’euros. Et la création, dans le sillage de cet accord, d’une alliance stratégique entre les Etats-Unis, le Royaume Uni et l’Australie, dans l’Indo-Pacifique, baptisée Aukus, dont la France a été tenue à l’écart.

Au-delà du camouflet industriel et commercial, Paris a dénoncé dans cette affaire « les mensonges » et la « duplicité » de ses alliés, en particulier des Etats-Unis, qui négociaient depuis des mois dans le secret le plus total avec l’Australie et le Royaume-Uni, pour rafler la mise et vendre au pays du Commonwealth des sous-marins à propulsion nucléaire.

L’opération, qualifiée de « coup dans le dos » par Jean-Yves Le Drian, avait conduit l’Elysée à rappeler ses ambassadeurs à Washington et à Canberra pour « consultation ». Le chef de la diplomatie était allé jusqu’à comparer l’attitude de Joe Biden « à celle de Trump, sans les tweets ».

Des engagements de principe

Durant sa discussion avec Emmanuel Macron, Joe Biden s’est engagé implicitement à ne pas rééditer la « trahison » dénoncée par la France. Dans le communiqué commun, « les Etats-Unis réaffirment que l’engagement de la France et de l’Union européenne dans la région Indo-Pacifique revêt une importance stratégique (…) et ils reconnaissent qu’il est nécessaire que la défense européenne soit plus forte et plus performante, en contribuant de manière positive à la sécurité transatlantique et mondiale et en complétant le rôle de l’OTAN ».

Un apaisement des relations Paris-Washington se profile donc, qui devait être conforté par un entretien, jeudi, entre le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, et le ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Une rencontre Biden-Macron est aussi prévue à la fin du mois d’octobre, soit en France, soit en marge du sommet du G20 de Rome.

Il vous reste 48.54% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.