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Donald Trump choisit la juge Amy Coney Barrett, figure de la droite religieuse américaine, pour siéger à la Cour suprême

Si la nomination d’Amy Coney Barrett est confirmée, six des neuf juges de la plus haute instance juridique des Etats-Unis seront catholiques, alors que cette communauté ne représente qu’un cinquième des Américains.

Par  (Washington, correspondant)

Publié le 26 septembre 2020 à 23h08, modifié le 28 septembre 2020 à 09h55

Temps de Lecture 4 min.

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Donald Trump et la juge Amy Coney Barrett lors de sa nomination à la Cour suprême, à la Maison Blanche à Washington, le 26 septembre.

Une icône conservatrice devrait remplacer dans quelques semaines une figure du progressisme à la Cour suprême des Etats-Unis. Donald Trump a en effet choisi Amy Coney Barrett, samedi 26 septembre, pour succéder à Ruth Bader Ginsburg à un peu moins de six semaines de la présidentielle.

Les nominations à la plus haute instance juridique du pays ont échappé à la marche souvent chaotique de la Maison Blanche. Et pour cause. Elles ont été sous-traitées à la principale organisation de juristes conservateurs, la Federalist Society, qui s’est chargée d’établir les listes de juges considérés comme sûrs.

La vie et le parcours d’Amy Coney Barrett, 48 ans, en faisaient une candidate de choix pour devenir la première femme nommée par Donald Trump, la seconde par un président républicain depuis Sandra O’Connor, choisie par Ronald Reagan en 1981. Elle affiche comme juriste de solides lettres de créances.

Professeure de droit reconnue à l’université catholique Notre-Dame (Indiana), elle a travaillé auprès d’un juge conservateur de la cour d’appel du district de Columbia, la plus prestigieuse du pays, puis dans l’ombre d’Antonin Scalia, fervent défenseur à la Cour suprême jusqu’à sa mort, en 2016, d’une conception originaliste de la Constitution qui proscrit les interprétations les plus libérales au sens anglo-saxon. Sa seule faiblesse tient à la brièveté de son expérience en cour d’appel, l’antichambre ordinaire de la Cour suprême. Nommée en 2017 à celle du septième circuit compétente pour les Etats de l’Indiana, de l’Illinois et du Wisconsin, elle n’y a donc passé que trois ans.

Glossolalie

Sa trajectoire personnelle conforte son image de conservatrice. Catholique pratiquante, elle élève avec son mari, également juriste, sept enfants, dont deux Haïtiens adoptés par le couple. Leur dernier enfant est affecté par une trisomie détectée pendant la grossesse. Amy Coney Barrett est membre d’une petite communauté charismatique indépendante de l’Eglise catholique, People of Praise, qui pratique notamment la glossolalie, le « parler en langues », qui définit le fait pour ses membres, inspirés par l’Esprit saint, de prier en psalmodiant de manière incompréhensible.

Cette pratique religieuse a été à l’origine d’une passe d’armes avec la sénatrice démocrate Dianne Feinstein (Californie) lors de sa confirmation comme juge à la cour d’appel, qui en a fait immédiatement une icône pour la droite religieuse. « Le dogme vit bruyamment en vous, c’est un motif d’inquiétude », avait estimé cette dernière. Les conservateurs s’étaient indignés de ce qu’ils considéraient comme une forme d’intolérance, illustration de la « guerre » prêtée aux démocrates contre la « liberté religieuse » que Donald Trump assure défendre.

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