Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Coupe du monde 2022 : éliminé par la Croatie, le Brésil est passé de la danse aux larmes

Malgré un but de Neymar, la Seleçao s’incline aux tirs au but (1-1, 4-2 aux t.a.b.) face à une équipe devenue la spécialiste du genre. Les Croates affronteront l’Argentine, mardi, pour une place en finale.

Par  (Al Rayyan (Qatar), envoyé spécial)

Publié le 09 décembre 2022 à 23h55, modifié le 10 décembre 2022 à 08h46

Temps de Lecture 4 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Le capitaine de la Croatie, Luka Modric, réconforte l’attaquant brésilien Antony, après l’élimination du Brésil en quart de finale de la Coupe du monde de football, à Al-Rayyan (Qatar), le 9 décembre 2022.

Aucune chorégraphie cette fois. Pas de danse du pigeon ni d’un autre volatile, le rêve de la Seleçao d’une sixième étoile mondiale a définitivement pris du plomb dans l’aile. Il ne pleut jamais au Qatar, mais les larmes de Neymar et de ses partenaires arrosent le rond central de la pelouse du stade de la Cité de l’éducation, ce vendredi 9 décembre. Le favori de cette Coupe du monde est tombé de haut, dès les quarts de finale, éliminé par des Croates remarquables de solidarité pendant cent vingt minutes et encore d’un sang-froid glacial dans l’exercice des tirs au but (1-1 a.p., 4-2).

Prostré au point de penalty, Marquinhos revoit encore et encore son tir heurter le poteau. L’image renvoie à des soirées européennes maudites avec le Paris-Saint-Germain, des fantômes de remontada. Le football est parfois cruel quand il choisit un garçon charmant doublé d’un grand défenseur pour incarner le malheur d’un pays.

« Marqui » s’était avancé en quatrième tireur, avant Neymar. Certains y voient une faute et un énième péché d’orgueil, celui d’une star qui voulait se garder le beau rôle. Il existe autant de théories que d’échecs possibles aux « pénos » sur la place à attribuer à son meilleur spécialiste dans l’exercice.

Son sélectionneur, Tite, défend cette option avec des arguments recevables. « Le cinquième tir au but était décisif, il y avait davantage de pression, il fallait le joueur le mieux préparé mentalement pour prendre ce dernier penalty », avance celui qui quitte ses fonctions, comme annoncé de longue date.

« Ils ont marqué sur leur seule frappe cadrée »

A 30 ans, Neymar ne sait pas encore si son rêve d’un titre mondial est passé. Le Parisien a déjà émis l’idée d’un dernier tour de piste en Coupe du monde. « Je ne sais pas si j’aurai encore la condition, le mental, pour supporter encore plus de football », a-t-il confié avant le tournoi à la plate-forme de streaming DAZN.

Publier une photo d’un blason du Brésil surmonté d’une hypothétique sixième étoile n’était peut-être pas la meilleure idée, mais il faut aussi défendre l’artiste Neymar, l’excuser pour ses défauts. Se souvenir également de cette 105e minute, de son inspiration, de sa finesse technique pour terminer le travail et battre enfin Dominik Livakovic, ce gardien sur lequel les ballons ont ricoché pendant presque deux heures.

A ce moment précis, Neymar égale le « Roi » Pelé comme meilleur buteur de l’histoire de sa sélection, avec son 77e but. Le Brésil tient alors la victoire qui vous forge un destin, cinq jours après une balade sud-coréenne en trompe-l’œil (4-1). Mais la Croatie est faite d’un autre métal ; discipline de fer et mental en titane, les partenaires de Luka Modric ne renoncent jamais. Dans un match où ils ont surtout (bien) défendu, les finalistes malheureux de 2018 ont cru à leur chance, à celle aussi d’un sauveur sorti du banc.

Il vous reste 58.84% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.