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L’Autorité de sûreté nucléaire autorise la mise en service de l’EPR d’EDF à Flamanville

L’accord du « gendarme » du nucléaire français est une étape-clé pour le lancement progressif du réacteur de nouvelle génération. Son entrée en service, prévue pour cet été, a accumulé douze années de retard.

Le Monde avec AFP

Publié le 07 mai 2024 à 17h47, modifié le 07 mai 2024 à 19h26

Temps de Lecture 1 min.

Photographie prise le 14 juin 2022 de l’intérieur du réacteur de nouvelle génération EPR de Flamanville.

Le « gendarme » du nucléaire français a donné, mardi 7 mai, son accord pour la mise en service future du réacteur de nouvelle génération EPR de Flamanville, étape-clé pour le lancement progressif de la production d’électricité prévu au cours de l’été, avec douze ans de retard.

A l’issue de son instruction, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) « vient d’adopter l’autorisation de mise en service de l’EPR de Flamanville », a déclaré Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASN. « Cette autorisation va permettre à EDF de commencer à charger le combustible dans le cœur du réacteur et ensuite d’engager la phase d’essais qui va se poursuivre » au cours des prochains mois.

Ces essais permettront notamment de « vérifier le bon comportement du cœur du réacteur » et « le bon fonctionnement des dispositifs de sûreté du réacteur », a expliqué M. Collet.

Raccordement au réseau électrique dans quelques mois

EDF peut désormais commencer à tout moment le chargement, « un par un », des assemblages d’uranium dans le réacteur, un jalon essentiel avant le lancement progressif de la production d’électricité prévu cet été.

Le raccordement au réseau électrique (le « couplage ») ne sera effectif que dans quelques mois, une fois que le réacteur aura atteint 25 % de sa puissance, après une montée progressive par paliers. Ce n’est qu’en « fin d’année » que le réacteur devrait fonctionner et livrer ses électrons à 100 % de sa puissance, selon EDF.

EDF devra encore solliciter l’avis de l’ASN à trois reprises : « avant de démarrer la réaction nucléaire », « au palier de puissance de 25 % puis au palier de puissance de 80 % », a fait savoir M. Collet.

A l’heure où le gouvernement veut construire jusqu’à quatorze réacteurs en France, le chargement du combustible est une étape décisive pour EDF et toute la filière, qui entendent tourner la page d’un chantier difficile de 17 ans, émaillé de multiples problèmes et dérapages budgétaires colossaux.

Une facture totale estimée à 13,2 milliards

Si le démarrage se confirme à l’été 2024, il aura douze ans de retard sur le calendrier de départ, pour une facture totale désormais estimée à 13,2 milliards d’euros, selon EDF, soit quatre fois le devis initial de 3,3 milliards.

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Lancée en 1992 comme le fleuron de la technologie nucléaire, avec une collaboration initiale franco-allemande, la technologie du réacteur pressurisé européen (EPR) a été conçue pour relancer l’atome en Europe, après la catastrophe de Tchernobyl, survenue en 1986, en offrant une sûreté et une puissance accrues.

Mais cette promesse s’est heurtée à de nombreux contretemps. A l’instar du premier chantier d’EPR, lancé à Olkiluoto en Finlande, en 2005, celui de Flamanville démarré en 2007 a connu de multiples problèmes : fissures dans le béton de la dalle, anomalies dans l’acier de la cuve, défauts de soudure…

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés 2024, année cruciale pour l’avenir d’EDF

Le Monde avec AFP

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