Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
An electronic dummy head used for testing sound perception sits in an anechoic chamber at the Noveto Systems Ltd. office in Petach Tikva, Israel, on Tuesday, Feb. 14, 2017. The system, which uses 3D sensors and proprietary software, tracks the user's position and pinpoints an individual to dynamically focus audio beams to follow the user's ears. Photographer: Rina Castelnuovo/Bloomberg via Getty Images
Rina Castelnuovo / Bloomberg via Getty Images

Le son immersif, nouveau défi de l’industrie musicale pour séduire spectateurs et auditeurs

Par ,  (Infographie) et  (Infographie)
Publié le 05 mai 2024 à 17h00, modifié le 06 mai 2024 à 00h37

Temps de Lecture 7 min.

Il s’agit de la nouvelle terre de conquête pour l’industrie musicale. Le son comme dans la vraie vie, qui vous entoure et provient de là où se déroule l’action. Bienvenue dans l’ère de l’audio 3D, appelé aussi son spatial ou binaural. Plates-formes de streaming, maisons de disques, fabricants d’appareils audio… chacun veut se différencier en proposant ce son immersif. Orange a lancé, le 11 avril, un nouveau décodeur télé (TV 6) compatible Dolby Atmos. Apple Music avait proposé, deux mois plus tôt, de rehausser la rémunération pour les artistes qui proposeraient leurs titres en son 3D, à la grande fureur des labels indépendants.

Si Dolby Atmos est le format de son spatial le plus répandu dans le monde, il devra composer en 2024 avec un nouveau venu : le son immersif, appelé IAMF (Immersive Audio Model and Formats), que promeuvent, notamment, Google-YouTube et Samsung sous forme de logiciel libre. Toutes les conditions sont réunies pour une bataille du son spatial, au moment où il se démocratise auprès du grand public, de la musique aux livres audio en passant par les podcasts, sur tous les appareils capables de restituer de l’audio, à la maison, en mobilité, au cinéma ou en concert.

Cent quarante-trois ans après la première diffusion en stéréo – le « théâtrophone » du Français Clément Ader (1841-1925) – et un siècle après le brevet de stéréophonie – déposé par l’Américain Franklin Doolittle (1893-1979) –, le son spatial, aux effets tridimensionnels (3D), se démocratise. Même le co-inventeur du MP3, Karlheinz Brandenburg, a cédé aux sirènes de l’Audio AR (une autre appellation, qui se réfère à la réalité augmentée).

Pourtant, le son spatial ne date pas d’hier. La quadriphonie, appelée aussi tétraphonie, a tenté une percée dans l’analogique des années 1950 à 1970, avant d’être abandonnée. Autre échec commercial : le format Super Audio CD pour disques optiques numériques, développé à la fin des années 1990 par Sony et Philips, permettant du son multicanal dit « surround ».

Outil de navigation

A l’exception du marché du home cinéma, l’aventure s’est arrêtée il y a quinze ans. « Nous ne pensons pas que l’application principale de cette technologie soit la haute-fidélité, ce qui expliquerait l’échec des tentatives précédentes. Spatialiser le son le transforme et certains mélomanes trouvent que cela le dégrade », explique Philippe Le Borgne, PDG cofondateur de RunBlind, une start-up française spécialisée dans le son binaural utilisé comme un outil de navigation pour guider l’utilisateur dans ses déplacements par la musique qu’il écoute, une technologie destinée notamment aux malvoyants. Des capteurs de mouvement de tête (« head tracking ») sont intégrés à des écouteurs, des lunettes ou des oreillettes connectés.

Il vous reste 75.93% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.