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Immobilier à Paris : la baisse des prix est enclenchée et devrait s’accélérer

Les notaires anticipent, en juillet 2023, une baisse annuelle des prix de 5 % pour les appartements. Les ventes de logements anciens en Ile-de-France ont reculé de 22 % au premier trimestre 2023, sur un an.

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Publié le 30 mai 2023 à 20h30, modifié le 31 mai 2023 à 11h57

Temps de Lecture 3 min.

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A Paris, le 24 janvier 2023.

Ambiance maussade de bon matin, mardi 30 mai, dans le petit cercle des Notaires du Grand Paris, à l’annonce des statistiques du marché immobilier francilien. Les chiffres ne sont pas bons. Les ventes de logements anciens en Ile-de-France se sont effondrées de près d’un quart (− 22 %) au premier trimestre, sur un an. Dans la continuité des troisième et quatrième trimestres de 2022, le repli s’est poursuivi et accentué, au point que les volumes de ventes deviennent inférieurs à la moyenne de ces dix dernières années, pour la plupart des marchés.

« Paris ne résiste plus », observe Thibault Gallot-Lavallée, notaire à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). La capitale, qui a connu une activité exceptionnelle en 2022, est désormais en baisse « très forte » de 18 % au premier trimestre, sur un an, avec seulement 8 000 ventes. Le marché de la maison ancienne francilienne, le plus dynamique depuis la crise sanitaire, chute, lui, de 25 %. « En petite couronne, tous les chiffres sont dans le rouge », alerte le notaire. « Auparavant, le marché de la maison était cyclique, l’activité aurait dû remonter au printemps, or, là, elle baisse », constate son confrère, le notaire parisien Thierry Delesalle.

« C’est un véritable choc ce trimestre, commente devant la presse la présidente de la commission statistique des Notaires du Grand Paris, Elodie Frémont. Un changement d’ère pour le marché immobilier, la conséquence d’un financement compliqué à trouver. »

Des taux relevés à un rythme inédit

Le système de financement a commencé à se gripper lorsque la Banque centrale européenne a relevé ses taux à un rythme inédit dans l’histoire de l’institut monétaire, pour lutter contre le retour de l’inflation. Les banques ont répercuté ces hausses : le taux moyen du crédit immobilier est passé de 1,06 % en décembre 2021 à 3,15 % en avril 2023, avec un impact considérable sur le budget des acheteurs.

« Nos simulations mettent en avant une augmentation en juillet 2023 de 19 % de la mensualité pour l’achat d’un appartement ancien et de 23 % pour celle d’une maison, par rapport à la situation en janvier 2022 », indiquent les Notaires du Grand Paris.

Décryptage : Article réservé à nos abonnés Immobilier : votre bien résistera-t-il à une baisse des prix ?

Ces derniers déplorent également « des dossiers qui parfois ne sont pas examinés par les banques et une hausse des refus de crédit ». Entre les taux de marché, auxquels les établissements bancaires se refinancent, et les taux de crédit qu’ils peuvent proposer aux clients, compte tenu du taux d’usure, les prêts à l’habitat les intéressent en effet beaucoup moins que par le passé. « Avant, le crédit immobilier était un produit d’appel pour les banques, aujourd’hui elles privilégient la collecte de dépôts, pour sauvegarder leur rentabilité », témoigne Christian Godard, notaire à Claye-Souilly (Seine-et-Marne). Et Thibault Gallot-Lavallée de citer l’exemple d’un établissement du Sud-Ouest, « qui a divisé par deux ses objectifs de volumes de prêts pour 2023 ».

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