Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'ĂŞtes pas inscrit sur Le Monde ?

La BCE alerte : ne pas agir pour le climat pourrait laminer l’économie européenne

La Banque centrale européenne (BCE) a publié, mercredi 22 septembre, les résultats de son premier stress test climatique. Sans mesures fortes, le PIB pourrait être, en 2100, de 10 % inférieur à ce qu’il serait dans un scénario de transition ordonnée.

Par 

Publié le 23 septembre 2021 à 10h18, modifié le 23 septembre 2021 à 12h30

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Le rapport est technique, mais la Banque centrale européenne (BCE) adresse aux gouvernements un message éminemment politique, les pressant d’agir au plus vite pour enclencher la transition vers une économie zéro carbone.

L’institution de Francfort a publié, mercredi 22 septembre, les résultats de son tout premier stress test climatique appliqué à l’économie européenne. L’exercice consistait à tester l’impact du changement climatique sur plus de quatre millions d’entreprises dans le monde et sur 1 600 banques de la zone euro. La conclusion en est qu’« il est essentiel d’opérer une transition précoce et progressive, afin de pouvoir atténuer le coût de la transition verte et l’impact futur des catastrophes naturelles », a déclaré Luis de Guindos, vice-président de la BCE, dans un communiqué accompagnant la publication de l’étude.

Deux risques ont particulièrement été identifiés. Le premier est physique, lié à l’augmentation de la fréquence et de l’ampleur des catastrophes naturelles. Les usines de production situées dans des zones exposées aux risques naturels, par exemple près des rivières ou en bord de mer, et donc sujettes aux inondations, pourraient alors subir des dommages importants. « Ces dommages pourraient interrompre le processus de production à court terme et potentiellement conduire à la faillite de l’entreprise à plus long terme », note la banque centrale. Le second consiste en un risque de transition, celui du coût de l’introduction de politiques coercitives pour réduire les émissions de CO2, en particulier pour certaines industries fortement émettrices. Ces industries carbonées (exploitation minière, extraction de combustibles fossiles, métallurgie, etc.) devraient supporter des charges considérables pour réduire ces émissions, « ce qui augmenterait leur probabilité de défaillance à court ou moyen terme », souligne la BCE.

Entre ces deux Ă©cueils

L’institution tranche toutefois, entre ces deux écueils. « Les coûts à court terme de la transition sont dérisoires par rapport aux coûts d’un changement climatique non maîtrisé à moyen et long terme », soutient-elle. L’impact de catastrophes naturelles plus fréquentes et plus graves sur la croissance l’emporte sur les coûts de transition dans tous les scénarios et tout au long de l’horizon de projection. Sans mesures fortes, le PIB pourrait être, en 2100, de 10 % inférieur à ce qu’il serait dans un scénario de transition climatique ordonnée. « Les résultats montrent que les entreprises et les banques bénéficient clairement de l’adoption précoce de politiques vertes pour favoriser la transition vers une économie sans carbone », conclut la banque centrale.

Il vous reste 50.4% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.