Le chanteur américain Meat Loaf, célèbre pour son album Bat Out of Hell, est mort à l’âge de 74 ans, selon une déclaration publiée, vendredi 21 janvier, sur son compte Facebook. « C’est le cœur brisé que nous annonçons que l’incomparable Meat Loaf est parti ce soir, sa femme, Déborah, et ses filles à ses côtés », explique le message. La raison précise de sa mort n’était pas indiquée.
Consacré dans les années 1970 pour ses qualités vocales et scéniques, Meat Loaf – dont le nom de scène signifie « pain de viande », en référence à son imposante carrure – a connu un succès planétaire en 1977 avec son album Bat Out of Hell (plus de 43 millions d’exemplaires vendus).
Il avait relancé sa carrière en 1993 avec le hit I’d Do Anything for Love (But I Won’t Do That), qui lui avait permis de remporter un Grammy Award, l’équivalent des Oscars pour l’industrie musicale américaine. Il a vendu plus de 100 millions d’albums au cours de ses cinquante ans de carrière.
Connu au cinéma
Né Marvin Lee Aday à Dallas le 27 septembre 1947, le Texan a d’abord vivoté entre des premiers pas hésitants comme musicien et des petits boulots comme garde du corps au début des années 1970.
Il se fait connaître ensuite au cinéma pour notamment ses rôles dans la comédie musicale The Rocky Horror Picture Show (1975) et dans le film Fight Club (1999), de David Fincher. Il était aussi apparu comme chauffeur des Spice Girls dans la comédie Spice World, le film.
Il forme son premier groupe de musique, le Meat Loaf Soul, à Los Angeles. Le groupe change par la suite à diverses reprises de guitariste solo, en changeant de nom à chaque fois. Musicalement, c’est sa rencontre avec Jim Steinman, parolier et compositeur, qui déclenche tout. Les deux hommes échafaudent Bat Out of Hell, album d’opéra-rock pour ses admirateurs, de rock ampoulé pour ses détracteurs.
« Tout le monde l’a détesté à sa sortie », se souvenait Meat Loaf dans une interview à la télévision américaine. Il faut l’appui de deux de ses meilleurs amis, les comédiens en vue John Belushi et Gilda Radner, pour que l’album connaisse le succès. « John et Gilda ont fait pression pendant neuf mois sur le producteur Lorne Michaels pour qu’il m’invite dans son émission “Saturday Night Live”. Il m’a finalement programmé lors du dernier show de 1978. C’est ce qui a tout changé. »
Puis, à la fin des années 1970, Meat Loaf parcourt le monde en présentant un spectacle très nerveux, original dans sa forme quelque peu théâtralisée, qui emprunte au rock méchant et carré des premiers temps, au mime et au théâtre shakespearien. Non dénué d’un humour assez fin, ce show, constitué de longues chansons sur le désir, les rêves et les fantasmes, est écrit par Jim Steinman.
Meat Loaf faisait partie des rares chanteurs américains de premier plan, en dehors de la country, à soutenir activement le Parti républicain, comme lors de la campagne présidentielle de 2012, où il avait appelé à voter pour Mitt Romney contre le futur vainqueur de l’élection, Barack Obama. Il avait aussi assuré sur Facebook lors de la sortie de son dernier album, Braver Than We Are, en 2016, que cet opus était « explicite et politiquement incorrect (je déteste le politiquement correct) ».
Le musicien avait connu quelques problèmes de santé, aux cordes vocales notamment. En 2015, il avait repris les concerts après deux années de pause, mettant fin à des rumeurs sur sa retraite musicale. Il avait été victime en 2016 d’un malaise sur scène au Canada, et s’était déjà auparavant évanoui sur scène à Londres en 2003 et à Pittsburgh en 2011.
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