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The cleaner, greener future of shipping is here - and it’s sailing. Ocean transportation firm Cargill has been testing the Pyxis Ocean for six months - with the revolutionary vessel utilising ‘WindWings’, large solid windsails developed by BAR Technologies. Test results released on Wednesday (13March2024) show the MC Shipping Kamsarmax vessel, which was retrofitted with the WindWings, has saved an average of 3 tonnes of fuel per day. « We are encouraged by the results and have learned a great deal about implementing wind assisted propulsion on dry bulk vessels, » said Jan Dieleman, president of Cargill’s Ocean Transportation business. « We could never have done this alone – BAR Technologies and MC Shipping and have been fantastic partners in making the Pyxis Ocean a reality as well as the captain and crew. We are on the leading edge of change in the shipping industry and believe technologies that harness the wind could be an important, cost-effective way to achieve our decarbonization goals in the short, medium and long-term. » The Pyxis Ocean hit open waters in August 2023 and during the first six months of testing it has sailed the Indian Ocean, Pacific Ocean, North and South Atlantic, and passed Cape Horn and the Cape of Good Hope. The WindWings measure 37.5 metres in height and resemble large airplane wings. The wings are installed vertically to catch the wind and propel the ship forward, allowing the ship’s engine to be turned down so that the ship can travel at the same speed as a conventional ship using less fuel. A simple traffic light system tells the crew when to raise or lower the sails - which they do via a control panel on the bridge. Once raised, the operation is fully automated : sensors onboard constantly measure the wind, and the sails self-adjust to the optimal configuration. John Cooper, BAR Technologies CEO added, « The results of the Pyxis Ocean’s first voyage with WindWings installed clearly demonstrate that wind assisted propulsion can secure significant fuel savings and emissions reduction. » Cargill will continue the testing and experimenting of operational, technical and commercial aspects of the Pyxis Ocean with a view to installing the WindWings on further vessels. Geneva, Switzerland on March 12, 2024. Photo by Cargill/Business Wire/Cover Images/ABACAPRESS.COM
Cargill/Business Wire/Cover Images/ABACA

La filière maritime réfléchit à sa révolution verte

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Publié le 28 avril 2024 à 17h00

Temps de Lecture 8 min.

S’il est expérimenté, le plaisancier repère immédiatement que ce bateau n’est pas comme les autres. Tout est dans la forme du moteur, à la poupe : plus fin, et manifestement plus léger. Le signe particulier des embarcations 100 % électriques que l’on commence à apercevoir le long des côtes. C’est à la fin de l’année 2020, durant la pandémie de Covid-19, que deux entrepreneurs de Barcelone se sont jetés à l’eau, François Jozic, cofondateur de Brunch Elektro, et Mathieu Quintart, fondateur de la plate-forme d’immobilier touristique Cocoon Holidays.

Rêvant de posséder un bateau propre et silencieux, ils s’étaient étonnés de n’avoir le choix qu’entre une coquille de noix électrique et une embarcation puissante, certes, mais au prix astronomique. Avec dans les deux cas un moteur de secours à essence. Les deux hommes se sont dit qu’il y avait un marché à conquérir, avec des bateaux en tout-électrique « élégants, efficaces et abordables ». Ils ont alors lancé la société Magonis, clin d’œil au nom originel du port de l’île de Minorque, aux Baléares (Espagne). Prix d’entrée catalogue : 45 000 euros.

« Pour l’instant, la décarbonation du transport maritime relève surtout du marketing », estime Aurelio Alarcon, directeur technique de Magonis. « Les grands constructeurs navals expérimentent des tas de choses, tout en conservant une propulsion à combustion. Nous, avec nos bateaux alimentés exclusivement par des batteries, nous témoignons du tout début d’une nouvelle ère qui va bouleverser le secteur, comme l’a connu la téléphonie mobile il y a vingt ans. » Dans l’atelier de la start-up catalane, en banlieue de Figueras, dans la province de Gérone (Espagne), cinq bateaux sont en cours de finition. Ils mesurent 5,50 mètres de long et leur moteur, selon les modèles, offre une puissance de 6, 12 ou 35 kilowatts. De quoi naviguer à une vitesse maximale de 22 nœuds (environ 40 km/h). En atteignant une vitesse de 8 ou 9 nœuds, le bateau dispose d’une autonomie de quatre heures. Pas de quoi faire le tour du monde…

Il faut dire que le transport maritime, responsable de près de 3 % des émissions de CO₂ dans le monde, presque autant que le transport aérien, a pris du retard. Dix ans après la voiture et l’avion, le bateau, absent de l’accord de Paris de 2015 sur le changement climatique, est tout juste en train de prendre conscience de l’effort qu’il va devoir fournir. « C’est un secteur qui, pendant longtemps, n’a pas été régulé, du fait de sa nature internationale », rappelle Inesa Ulichina, spécialiste de la décarbonation du transport maritime à l’organisation non gouvernementale Transport & Environnement. Auxiliaires-clés du commerce mondialisé, au même titre que les camions, les navires de fret transportent 80 % des marchandises de la planète et sont aujourd’hui près de 110 000 à sillonner les mers, selon l’application qui suit le trafic maritime mondial en temps réel, MarineTraffic.

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