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« Le Monde » dénonce l’annonce de sa suspension au Burkina Faso

Dans un article publié le 25 avril, notre journal a rapporté de façon circonstanciée la manière dont au moins 223 civils ont été massacrés par leur propre armée dans des villages du nord du pays.

Par  (Directrice de la rédaction) et  (Responsable du Monde Afrique)

Publié le 29 avril 2024 à 23h47, modifié le 30 avril 2024 à 07h29

Temps de Lecture 1 min.

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Après la publication d’un article sur des exactions sans précédent de l’armée burkinabée contre des civils, Le Monde a été de nouveau suspendu par les autorités du pays, ainsi que six autres médias internationaux.

Le Monde dénonce avec la plus grande vigueur l’annonce de sa suspension au Burkina Faso, dimanche 28 avril, et de celle de six autres médias internationaux dont Ouest-France, TV5Monde, Deutsche Welle et The Guardian. Cette décision du Conseil supérieur de la communication (CSC) burkinabé, qui ne nous a pas été notifiée officiellement, est une nouvelle atteinte au droit d’accès à l’information dans le pays, qui ne cesse de se réduire depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, en septembre 2022, à la faveur d’un coup d’Etat.

L’autorité de régulation reproche au Monde et aux autres médias visés par cette mesure « une désinformation de nature à porter le discrédit sur l’armée burkinabée », après le traitement d’un rapport de Human Rights Watch. Le Monde condamne ces accusations et affirme avoir travaillé avec le plus grand sérieux et en toute indépendance.

Un précédent en décembre 2023

Dans un article intitulé « Au Burkina Faso, “les soldats voulaient s’assurer qu’il n’y avait pas de survivants” » publié le 25 avril, notre journal a rapporté de façon circonstanciée la manière dont au moins 223 civils, dont une cinquantaine de femmes et d’enfants, ont été massacrés par leur propre armée dans des villages du nord du pays. Cet article rappelle, en outre, que les victimes de la guerre contre le terrorisme n’ont jamais été aussi nombreuses. Des informations gênantes pour les autorités burkinabées, alors que le capitaine Traoré a pris le pouvoir en promettant de ramener la paix dans le pays.

La suspension du Monde répond à la volonté constante du gouvernement du Burkina Faso d’empêcher l’accès à l’information sur la situation sécuritaire dans le pays. Avant cette décision du CSC, l’accès à notre journal et notre site Web avait une première fois été interdit en décembre 2023. En avril 2023, notre correspondante a été expulsée du pays et, depuis, toutes nos demandes de visas ont été refusées. Cela fait aussi suite à celle de nombreux médias dans les mois précédents, comme Jeune Afrique, LCI, France 24 et RFI. Plusieurs figures de la société civile ont par ailleurs été interpellées.

Le Monde affirme qu’il continuera à faire son travail en toute impartialité sur le Burkina Faso, malgré les tentatives répétées de l’en empêcher.

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