Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Rudy Gobert, basketteur : « Devenir champion olympique à Paris, c’est l’opportunité d’une vie »

Par  (Minneapolis (Minnesota), envoyé spécial)
Publié le 23 avril 2024 à 19h30, modifié le 24 avril 2024 à 09h46

Temps de Lecture 5 min. Read in English

Le basketteur français Rudy Gobert, à Minneapolis (Minnesota).

Le van noir aux vitres teintées file dans la plaine, laissant rapidement dans le rétroviseur la verticalité des tours du centre-ville de Minneapolis (Etats-Unis, Minnesota). A l’intérieur, les lumières sont tamisées et un écran affiche un titre de musique méditative prêt à être lancé. Rudy Gobert, 2,16 mètres, est confortablement lové à l’arrière de ce véhicule, dont les fauteuils en cuir et le tapis au sol sont frappés de son logo – ses initiales stylisées. « La clé, cette année, ce sera notre capacité à être dans notre bulle », explique-t-il, souriant.

Le pivot de l’équipe de France de basket-ball, qui a franchi le cap des cent sélections en septembre 2023, sait de quoi il parle. Au début de l’été 2023, il a choisi d’appuyer sur pause. Entre les vols, les entraînements, les trajets et les matchs, le quotidien d’un basketteur de la National Basketball Association (NBA) est un incessant tourbillon : ainsi, le 9 avril, le jour où Le Monde l’a rencontré, Rudy Gobert était rentré la veille, dans la soirée, de Los Angeles. Il affrontait les Washington Wizards le soir même, avant de s’envoler dans la nuit pour Denver (Colorado), où ses Minnesota Timberwolves se frottaient aux Nuggets, champions en titre.

Après une éprouvante saison 2022-2023, le pivot des Wolves (« les loups ») s’est tapi dans une tanière. Trois jours durant, il s’est livré à une retraite dans l’obscurité. Soixante-quatre heures dans le noir complet, sans téléphone, ni livre, ni aucune distraction. « Ç’a été l’une des expériences les plus puissantes de ma vie », relate Rudy Gobert. Seul dans une cabane au fond des bois de l’Oregon, ce fan de méditation a laissé ses pensées vagabonder, revisitant ses songes. Comme une remise à zéro, loin des fracas du monde.

Mal aimé en NBA

Des rêves, Rudy Gobert n’en a jamais manqué. « Quand j’étais petit, je m’imaginais avec le maillot d’une équipe NBA, mais aussi souvent avec celui de l’équipe de France », raconte le joueur. Un à un, le natif de Saint-Quentin (Aisne) coche les objectifs qu’il s’est fixés : joueur NBA, des Bleus, All-Star…

« J’avais toujours rêvé de battre les Etats-Unis, et on l’a fait lors de la Coupe du monde 2019 [en quarts de finale], pour la première fois de l’histoire » des Bleus, poursuit-il. Deux ans plus tard, lors des Jeux olympiques (JO) de Tokyo, lui et ses partenaires récidivent, banalisant presque l’exploit de vaincre la nation du basket. Malgré ce succès en phase de groupes, la France s’incline en finale face à la Team USA. « J’ai aussi rêvé de battre les Américains en finale. Je me suis vu champion olympique, s’enthousiasme Gobert, les yeux brillants et guère rassasié par cette médaille d’argent. Le faire “à la maison”, c’est l’opportunité d’une vie. »

Il vous reste 67.21% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.