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Rétractation de Ziad Takieddine : Carla Bruni-Sarkozy auditionnée « près de trois heures » jeudi matin

L’épouse de Nicolas Sarkozy est une proche de Mimi Marchand, figure de la presse people soupçonnée d’avoir orchestré la rétractation de Ziad Takieddine, l’un des accusateurs de son mari dans l’enquête sur le supposé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

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Publié le 02 mai 2024 à 10h30, modifié le 03 mai 2024 à 02h53

Temps de Lecture 4 min.

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Carla Bruni-Sarkozy, à Paris, le 23 janvier 2023.

Carla Bruni-Sarkozy a-t-elle joué les intermédiaires entre son époux et Michèle Marchand (dite « Mimi »), figure de la presse people soupçonnée d’avoir orchestré la rétractation impromptue et médiatisée de Ziad Takieddine ? C’est la question à laquelle les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales ont tenté de répondre, jeudi 2 mai, en entendant l’épouse de l’ancien président de la République en tant que « personne mise en cause » et non simple témoin, selon les informations du Monde, confirmées de source judiciaire.

En début d’après-midi, la chanteuse sortait libre de son audition, sans que les magistrats instructeurs n’aient pris de décision immédiate quant aux éventuelles suites judiciaires à prendre à son encontre. « Carla Bruni-Sarkozy s’est rendue ce matin comme convenu à une audition libre qui a duré près de trois heures, ont fait savoir ses avocats, Paul Mallet et Benoît Martinez, dans un communiqué. Au cours de cette audition, qui s’est déroulée dans un climat serein, elle a pu apporter l’ensemble des éclairages et explications utiles. »

Car si l’enquête concernant le supposé financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007 est close – dans ce dossier, l’ancien chef de l’Etat sera jugé début 2025 pour « recel de détournement de fonds publics », « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « association de malfaiteurs » –, celle sur les manœuvres destinées à tromper la justice et influencer l’opinion publique se poursuit.

En octobre 2020, Ziad Takieddine, un affairiste désargenté que Nicolas Sarkozy considère comme son « principal accusateur » dans l’enquête sur le financement de sa campagne, s’était vu promettre plusieurs millions d’euros en échange de sa rétractation. Pour recueillir ses propos et en capter les images, Mimi Marchand s’était rendue au Liban, où vit M. Takieddine depuis sa condamnation en France dans l’affaire de Karachi, accompagnée d’un journaliste, d’un photographe de presse et d’intermédiaires. Face au peu d’intérêt médiatique et judiciaire suscité par le revirement retranscrit dans Paris Match et diffusé sur BFM, il avait été décidé de retourner au Liban en décembre, cette fois pour demander à Ziad Takieddine la signature d’une sommation interpellative – un document officiel signé devant notaire.

Nicolas Sarkozy a-t-il seulement été informé du projet de Mimi Marchand tardivement, comme il l’affirmait aux magistrats en octobre 2023, ou y a-t-il participé activement ? Ses dénégations ne les ont pas convaincus. Dans la foulée de son interrogatoire, l’ancien chef de l’Etat a été mis en examen pour « recel de subornation de témoin » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée », aux côtés de neuf autres personnes dans ce dossier, dont Mimi Marchand, pour « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs ». Le rôle de Carla Bruni-Sarkozy, proche de Mimi Marchand, restait jusqu’ici en suspens.

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