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Manifestation propalestinienne à Sciences Po Paris : « Il n’y aura jamais de droit au blocage », affirme Gabriel Attal

Le premier ministre a déploré « le spectacle navrant et choquant » du blocage et de l’occupation partielle de l’établissement parisien par des manifestants propalestiniens vendredi, qui a tourné au face-à-face tendu avec d’autres manifestants pro-Israël.

Le Monde avec AFP

Publié le 27 avril 2024 à 22h21, modifié le 28 avril 2024 à 16h04

Temps de Lecture 1 min.

Le premier ministre, Gabriel Attal, a affirmé samedi 27 avril qu’il « n’y aura[it] jamais de droit au blocage » dans les universités, au lendemain d’une mobilisation propalestinienne tendue à Sciences Po Paris, conclue par un accord entre manifestants et direction. « Il n’y aura jamais de droit au blocage, jamais de tolérance avec l’action d’une minorité agissante et dangereuse qui cherche à imposer ses règles à nos étudiants et nos enseignants », a déclaré M. Attal à l’occasion d’un déplacement à Pirou, dans la Manche.

Le premier ministre a déploré « le spectacle navrant et choquant » du blocage et de l’occupation partielle de l’établissement parisien par des manifestants propalestiniens vendredi, qui a tourné au face-à-face tendu avec d’autres manifestants pro-Israël.

La situation s’est cependant apaisée dans la soirée, lorsque la direction a annoncé la suspension de procédures disciplinaires et l’organisation d’un débat interne la semaine suivante. « Pour qu’il y ait du débat, il faut que les règles soient respectées » et « ce n’est pas ce qu’on a vu hier », a estimé M. Attal, accusant « une minorité agitée par des forces politiques notamment La France insoumise [LFI] » de « chercher à perturber le fonctionnement de cette institution ».

La ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a, de son côté, « remercié » la direction de Sciences Po après l’accord qui a mis fin au mouvement dans cet établissement, « qui doit rester un lieu d’études, de respect et de débat serein ».

Mais le patron des Républicains, Eric Ciotti, y a vu une « soumission insupportable », car la direction de Sciences Po « se couche face aux revendications intolérables des étudiants bloqueurs d’extrême gauche », a-t-il affirmé sur X.

Par ailleurs la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme a déploré avoir dû déplacer à l’hôtel de ville de Reims sa convention nationale prévue pour samedi sur le site de Sciences Po à Reims, en raison d’un blocage du campus en soutien à la cause palestinienne. Dénonçant sur X un blocage organisé « par des étudiants soutenus par » des élus LFI, elle a critiqué des « méthodes liberticides » et « inacceptables ».

« Tournant autoritaire » du premier ministre

Du côté des syndicats d’étudiants, l’Union étudiante a appelé dans un communiqué à « intensifier dès lundi la mobilisation sur les lieux d’études ».

Dénonçant un « tournant autoritaire » du premier ministre, l’Union nationale des étudiants de France a appelé dans un autre communiqué la jeunesse « à se mobiliser et à se saisir de ses lieux d’études sous toutes les formes qu’elle considère [comme] légitimes pour dénoncer les tentatives de musellement ».

Le président de l’université de Strasbourg, Michel Deneken, a toutefois estimé que « les universités françaises, contrairement à ce qu’on pourrait lire ou entendre, ne sont pas à feu et à sang ». « Notre mission est de laisser le débat contradictoire s’instaurer, dans la paix, l’échange académique, mais pas dans la vocifération ou la récupération politique », a-t-il ajouté sur RMC.

Le Monde avec AFP

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