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A Amiens, la maire signe un arrêté pour interdire « l’exercice de la mendicité » de mai à août

Brigitte Fouré justifie sa décision par les « plaintes récurrentes des commerçants » et « les interventions multiples des forces de l’ordre pour faire cesser des troubles à l’ordre public » de la part de sans domicile fixe.

Le Monde avec AFP

Publié le 27 avril 2024 à 13h38

Temps de Lecture 1 min.

Un arrêté visant à interdire « l’exercice de la mendicité » dans plusieurs rues d’Amiens a été diffusé par la maire de la ville, Brigitte Fouré (Union des démocrates et indépendants, UDI), vendredi 26 avril. Cette interdiction sera effective à partir du 1er mai et jusqu’au 31 août, « du mardi au samedi, de 8 heures à 20 heures », précise le texte.

Dans les motifs de l’arrêté, Mme Fouré estime que « la mendicité dans les rues de l’hypercentre d’Amiens, aux abords des commerces, de manière continue et statistique, constitue une occupation abusive du domaine public de nature à causer des troubles à l’ordre public en générant des attroupements avec parfois de l’alcoolisation ». La maire justifie également cet arrêté par « les plaintes récurrentes des commerçants ainsi que les interventions multiples des forces de l’ordre pour faire cesser ces troubles à l’ordre public (mendicité agressive, alcoolisation, gêne à la libre circulation des piétons…) ».

Mme Fouré avait annoncé il y a un mois son intention de signer cet arrêté « à titre expérimental ». « Parfois, on a des personnes sans domicile qui peuvent être agressives et qui peuvent produire l’effet de chasser les clients des commerces », avait-elle expliqué. La maire avait alors précisé que les policiers municipaux pourraient « demander aux personnes de se comporter différemment ou d’aller ailleurs », la verbalisation n’ayant que peu d’effets sur eux, selon l’élue.

Une mesure jugée « inhumaine » par ses opposants

Interrogée sur le lien éventuel de cette mesure avec les Jeux olympiques et le potentiel déplacement de personnes sans domicile au cours de l’été, Mme Fouré a exprimé la crainte de « voir des personnes qui n’auraient rien à voir avec [sa] ville et qui y arriveraient parce qu’elles seraient chassées de Paris, en particulier », tout en soulignant n’avoir aucun élément dans ce sens pour le moment.

Plus d’une centaine de personnes s’étaient rassemblées dans la ville, le 3 avril, à l’appel de l’association Maraudes citoyennes amiénoises, pour s’opposer à cette mesure. Dans une lettre ouverte publiée sur Facebook avant cette manifestation, les membres de l’association avaient appelé la maire à ne pas mettre en œuvre cet arrêté, jugé « inhumain ». « Mendier n’est pas un plaisir ou une carrière, c’est une façon de survivre », s’insurgeaient-ils.

Des arrêtés contre la mendicité ont déjà été pris par plusieurs villes françaises ces dernières années, comme à La Rochelle ou à Angoulême l’été dernier. La mesure prise à Angoulême, qui visait à interdire « la station assise ou allongée », avait néanmoins été partiellement suspendue par la justice administrative, qui estimait que cet arrêté avait un « caractère trop général et insuffisamment précis ».

Le Monde avec AFP

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