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Sciences Po Paris : un site de l’école évacué dans la nuit par la police, après un rassemblement pro-Palestine

Mercredi soir, « l’amphithéâtre extérieur du campus du 1, rue Saint-Thomas a été occupé par une soixantaine d’étudiants militant en faveur de la cause palestinienne, contribuant à un fort climat de tension pour les étudiants, les enseignants et les salariés » de l’école, selon la direction.

Le Monde avec AFP

Publié le 25 avril 2024 à 08h57, modifié le 25 avril 2024 à 18h13

Temps de Lecture 2 min.

Des policiers antiémeute montent la garde devant Sciences Po Paris, le 14 mars 2024, après l’interdiction d’une manifestation propalestinienne par la préfecture.

Les forces de l’ordre sont intervenues dans la nuit de mercredi 24 à jeudi 25 avril sur un des campus de Sciences Po Paris, pour évacuer le site occupé par quelques dizaines d’étudiants qui y tenaient un rassemblement propalestinien, a fait savoir jeudi la direction de l’établissement.

Mercredi soir, « l’amphithéâtre extérieur du campus du 1, rue Saint-Thomas a été occupé par une soixantaine d’étudiants militant en faveur de la cause palestinienne, contribuant à un fort climat de tension pour les étudiants, les enseignants et les salariés » de l’école, selon la direction, qui a transmis un message à l’Agence France-Presse (AFP).

« Après échange avec la direction de Sciences Po, la plupart ont accepté de quitter les lieux », mais « un petit groupe d’étudiants a néanmoins refusé et il a été décidé que les forces de l’ordre procèdent à l’évacuation du site », a-t-elle ajouté. La direction de l’établissement « regrette que les nombreuses tentatives de dialogue afin qu’ils quittent les lieux dans le calme n’aient pas permis de trouver une autre issue à cette situation ».

Selon la préfecture de police, une dizaine de tentes avaient été installées dans la cour de ce campus. A l’arrivée de la police, « 50 étudiants ont quitté d’eux-mêmes les lieux, 70 ont été évacués dans le calme à partir de 0 h 20 » et la police « a quitté les lieux à 1 h 30, aucun incident à déplorer ». Dans un communiqué publié jeudi, le Comité Palestine Sciences Po a affirmé que ses militants avaient été « portés en dehors de l’école par plus d’une cinquantaine de membres des forces de l’ordre » et qu’« une centaine » de policiers les « attendaient également dehors ».

De son côté, l’Union étudiante Sciences Po Paris a estimé que la décision de l’administrateur provisoire de Sciences Po « de faire intervenir la police » dans la nuit de mercredi à jeudi était « à la fois choquante et profondément préoccupante » et témoignait d’« un tournant autoritariste sans précédent ».

Quelque 150 étudiants se sont réunis à la mi-journée à Sciences Po Paris pour protester contre cette évacuation par les forces de l’ordre. « L’idée, c’est de montrer que les étudiants vont continuer à se mobiliser malgré la répression », affirme Eléonore Schmitt, porte-parole de l’Union étudiante. « Le mouvement devrait prendre de l’ampleur », selon elle.

Vague de mobilisation étudiante pro-Palestine aux Etats-Unis

Cette mobilisation a été organisée par le Comité Palestine de Sciences Po. Elle s’est déroulée alors que plusieurs universités américaines sont le lieu de mobilisations et de conflits opposants leurs étudiants sur fond de guerre dans bande de Gaza, en raison du conflit opposant l’armée israélienne au mouvement islamiste palestinien du Hamas.

Dans son communiqué, le Comité Palestine Sciences Po réclame « la condamnation claire des agissements d’Israël par Sciences Po », « la tenue d’une veillée/minute de silence en mémoire aux innocent.e.s tué.e.s par Israël » ou encore « l’arrêt des poursuites disciplinaires de la part de l’administration qui visent à intimider les étudiants ».

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La semaine dernière, aux Etats-Unis, une centaine d’étudiants de l’Université Columbia ont été interpellés. Ils réclamaient la fin de la guerre qui ravage Gaza et appelaient au boycott par leur université de toute activité en lien avec Israël. La colère d’étudiants américains propalestiniens a grossi mercredi, avec des face-à-face tendus avec la police au Texas, à New York, en Nouvelle-Angleterre et en Californie.

« Il y a un double diplôme entre Science Po et Columbia [à New York], donc on a des camarades là-bas et les étudiants communiquent entre eux », a expliqué Hicham, membre du Comité Palestine de Sciences Po. « On se place dans la même ligne que ces universités partout dans le monde. »

Le Monde avec AFP

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