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Jeux olympiques : dans un document, l’Etat s’inquiète de « l’ampleur des défaillances » en matière de sécurité privée

Dans le compte rendu de la réunion du comité ministériel des Jeux olympiques et paralympiques du 15 avril, consulté par « Le Monde », les pouvoirs publics soulignent les carences du Comité d’organisation en matière de sécurité privée. Et prévoient de remplacer les vigiles par des policiers et des gendarmes pour la cérémonie d’ouverture.

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Publié le 23 avril 2024 à 10h22, modifié le 24 avril 2024 à 15h00

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Dans un salon pour l’emploi « Les Jeux recrutent », organisé par Plaine Commune sur les Docks d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), le 14 mars 2024.

« Ça ne m’inquiète pas pour l’instant. » Dimanche 21 avril, commentant sur BFM-TV la pénurie annoncée d’agents de sécurité privée à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, se veut rassurant. La lecture du compte rendu de la réunion du comité ministériel des JOP, organisée six jours plus tôt, le lundi 15 avril, offre une vision autrement pessimiste de la question, résumée par une phrase de ce document, consulté par Le Monde : « L’Etat ne peut se satisfaire de l’ampleur de ces défaillances. » Pour le comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojop), chargé de sécuriser les sites officiels, le coup de semonce est sérieux.

Marchés publics non attribués, défaut de prévision, absence de solutions alternatives : face à ce constat accablant, le document préconise une reprise en main des opérations par l’Etat afin de « sécuriser la cérémonie » – une décision politique qui n’aurait pas encore été formellement actée, selon nos sources. Dans ce scénario, et pour environ huit journées, policiers et gendarmes remplaceraient les agents de sécurité privée initialement chargés d’assurer la gestion des sites officiels de l’événement et, notamment, les quais bas de la Seine, où sont attendus 104 000 des 326 000 spectateurs le long des six kilomètres de parade fluviale le 26 juillet, date de la cérémonie d’ouverture. A moins de cent jours du début de la compétition, les « enjeux de sécurité mais aussi des enjeux de réputation du pays » se font pressants : pour le jour J, pas moins de 1 400 postes d’agents sont encore non pourvus et, sur les trente lots de sécurisation proposés par voie de marchés publics, six seulement avaient été attribués.

« Nous n’avons pas réussi à convaincre les entreprises pour la cérémonie et alors qu’une quatrième vague d’appels d’offres a été lancée [le 16 novembre 2023], la plus grande partie des lots n’a pas trouvé preneur », admet Bruno le Ray, directeur sécurité de Paris 2024, qui « ne confirme pas » avoir été avisé de la reprise en main de la sécurité par l’Etat le jour de la cérémonie d’ouverture. « Il faut relativiser ce sujet, ajoute-t-il : dans toutes les éditions des Jeux, l’Etat a suppléé la sécurité privée, surtout en raison de besoins absolument hors normes. A ce stade, rien n’est exclu : l’Etat prendra ses responsabilités à un moment ou à un autre et tout ça ne pourra se faire qu’avec l’organisateur. »

Cette prise en charge de la sécurité de certaines zones par l’Etat, même partielle et temporaire, occasionnerait un considérable surcoût pour l’organisateur des Jeux, les deux parties étant liées par un protocole limpide : la responsabilité de l’accès et de la sécurité à l’intérieur des sites officiels incombant au Cojop, l’Etat ne peut s’y substituer qu’en cas de défaillance avérée, uniquement pour les missions les plus critiques (gestion des accès, inspection et filtrage des véhicules et des piétons, protection des enceintes) et aux frais de Paris 2024.

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