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Des affiches publicitaires pour un livre transphobe retirées des rues de Paris

Sur l’affiche en question, le livre, sorti le 11 avril, est présenté comme une « enquête sur les dérives de l’identité transgenre » qui « s’infiltre dans toutes les sphères de la société ».

Le Monde avec AFP

Publié le 17 avril 2024 à 20h37, modifié le 18 avril 2024 à 10h25

Temps de Lecture 1 min.

La Mairie de Paris a dénoncé mercredi 17 avril, par la voix de son premier adjoint, la promotion sur des panneaux publicitaires de la capitale d’un livre propageant un « discours de haine » envers les personnes transgenres, et l’opérateur JCDecaux dit avoir procédé rapidement au retrait des affiches.

« J’ai eu le malheur de découvrir, dans les rues de Paris, une série de publicités sur des mâts-drapeaux faisant la promotion du livre Transmania », écrit Emmanuel Grégoire dans une lettre adressée à Jean-Charles Decaux, patron du groupe d’affichage publicitaire éponyme, et transmise à l’Agence France-Presse (AFP).

Sur l’affiche en question, le livre, sorti le 11 avril, est présenté comme une « enquête sur les dérives de l’identité transgenre » qui « s’infiltre dans toutes les sphères de la société ».

Sur le réseau X, Kam Hugh, drag-queen ayant participé à la première saison de l’émission « Drag Race France », a dénoncé mardi soir une « publicité ouvertement transphobe ». « La transphobie est un délit. La haine de l’autre n’a pas sa place dans notre ville », a acquiescé sur X Emmanuel Grégoire, demandant à JCDecaux « le retrait de cette publicité ».

Discours de haine

Dans ce livre, les deux autrices, Dora Moutot et Marguerite Stern, « connues pour leurs déboires transphobes », propagent « une nouvelle fois leur discours de haine », affirme l’élu socialiste dans la lettre. Ces deux militantes se sont fait connaître pour leurs critiques répétées des transitions de genre, qui leur valent plusieurs plaintes.

« L’orientation sexuelle et l’identité de genre ne sont pas une idéologie », rappelle M. Grégoire, pour qui « la diffusion et la promotion de tels discours va à l’encontre des valeurs portées par la Ville de Paris ».

« Notre livre n’est pas transphobe, en aucun cas il ne prône la haine de l’autre et des personnes trans », lui a répondu sur X Dora Moutot, pour qui il s’agit d’une « enquête sourcée », notamment sur « certains acteurs qui poussent les transitions de genre et en font des profits ».

Contacté mercredi après-midi par l’AFP, JCDecaux dit avoir déjà « procédé au retrait des affiches » en raison des « propos véhiculés sur le visuel, sur lequel la Ville de Paris nous a par ailleurs interpellés ». Le visuel « est également contraire à notre charte de la déontologie de la communication extérieure », ajoute le groupe, qui présente ses « excuses » aux personnes « que ces affiches ont pu heurter ».

Dora Moutot a aussitôt dénoncé « un acte de censure basé sur des suppositions plutôt que sur une analyse du contenu », ainsi qu’un « obscurantisme qui cherche à museler toute pensée critique ». Pour Marguerite Stern, M. Grégoire « ne sait pas ce qu’il fait » mais a agi sous la pression de « quinze assos trans » adeptes du « harcèlement » et des « menaces ».

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La maison d’édition Magnus, qui a elle aussi évoqué « une censure », a déploré que JCDecaux ait retiré les affiches, « sans même prévenir ses propres clients » et a dit qu’elle « n’en resterait pas là », dans un communiqué.

Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « Laissez-nous vivre, nous trans, et cessez de distiller la peur »

Le Monde avec AFP

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