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Derrière les menaces d’attentats à l’encontre des écoles, des piratages et souvent de mauvais canulars

La plupart des fausses alertes qui ont perturbé nombre d’établissements scolaires français semblent ressortir de la mauvaise plaisanterie, facilitée par l’usurpation de comptes sur les messageries scolaires.

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Publié le 28 mars 2024 à 19h23, modifié le 29 mars 2024 à 07h11

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Lors de l’évacuation du lycée Gambetta d’Arras (Nord), après une alerte à la bombe, le 16 octobre 2023.

C’est une épidémie d’alertes qui touche ces derniers jours les établissements scolaires sur tout le territoire. Des messages menaçant d’un attentat imminent sont envoyés le plus souvent sur les messageries internes incluses dans le système « ENT » (espace numérique de travail), qui permet aux élèves et aux professeurs de communiquer. Avec des conséquences en cascade : établissements évacués ou confinés, intervention des forces de l’ordre et de services spécialisés pour procéder à une « levée de doutes », et climat anxiogène qui perturbe autant les élèves et les professeurs que leurs familles.

Le rectorat de Paris a envoyé, jeudi 28 mars, un message aux parents d’élèves qui évoque « une cinquantaine d’établissements » ayant reçu des messages d’alerte à la bombe par le biais de la messagerie « Paris classe numérique ». Certains messages étaient accompagnés d’une vidéo « d’une grande violence ». La messagerie a été fermée pour les élèves et une plainte est en cours.

Jeudi matin, le lycée Augustin-Thierry, à Blois, a, lui, fermé une partie de la matinée, le temps pour les équipes de déminage d’intervenir. Des lycéens avaient reçu des e-mails menaçants la veille au soir. Même chose au collège Bucaille-Charcot de Cherbourg-en-Cotentin (Manche), fermé toute la matinée suite à des menaces postées sur l’ENT mercredi dans la soirée, qui ont nécessité une fouille menée par la police.

Le mercredi 27 mars, c’était un lycée de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) qui devait évacuer son internat une partie de la nuit, à la suite, là aussi, de messages menaçants reçus sur les boîtes e-mail d’ENT. La veille, des lycéens de Castelnaudary (Aude) étaient confinés une bonne partie de l’après-midi après une alerte intrusion. Selon le parquet de Carcassonne, les informations venaient cette fois d’un appel reçu par un commissariat de Seine-Saint-Denis. Et, une fois encore, elles se sont révélées totalement fausses.

Un mineur interpellé

Le niveau d’alerte attentat est au plus haut en France depuis vendredi 22 mars et l’attaque commise au Crocus City Hall près de Moscou, revendiqué par l’organisation Etat islamique. Mais la multiplication des fausses alertes dans des établissements scolaires dure depuis plusieurs mois, notamment en région parisienne. Le parquet de Paris a précisé jeudi avoir ouvert trois enquêtes, confiées à la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire parisienne. L’une concerne des alertes ayant touché des lycées d’Ile-de-France les 26 et 27 mars, l’autre une série survenue dans la nuit du 20 au 21 mars. Une troisième investigation doit « centraliser les enquêtes ouvertes » par plusieurs parquets français à la suite de fausses alertes diffusées sur les ENT.

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