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Crise des hôpitaux : journée de mobilisation exceptionnelle des personnels soignants

Le gouvernement va présenter un nouveau plan, d’ici à la fin du mois de novembre. Les personnels soignants se mobilisent jeudi pour « sauver l’hôpital public ».

Par , et

Publié le 14 novembre 2019 à 05h37, modifié le 14 novembre 2019 à 06h26

Temps de Lecture 5 min.

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Manifestation d’urgentistes, à Paris, le 26 septembre.

Opérations non urgentes déprogrammées, cours reportés dans les facultés de médecine, grande manifestation à Paris… La journée de mobilisation des personnels paramédicaux, médecins, internes et étudiants en médecine, jeudi 14 novembre, pour « sauver l’hôpital public » pourrait être d’une ampleur inédite depuis une dizaine d’années. Parmi les revendications des manifestants : une augmentation immédiate de 300 euros net mensuels de tous les salaires, l’arrêt des fermetures de lits d’hospitalisation et l’abandon de la tarification majoritaire à l’activité.

Si cette journée de mobilisation fédère autant d’acteurs du monde hospitalier, réunissant aussi bien des syndicats de médecins que la Conférence des doyens de facultés de médecine, c’est parce que le malaise qui couvait depuis des années à l’hôpital public a pris ces derniers mois une ampleur nouvelle. En de nombreux endroits du territoire, le système craque.

Une ville comme Mulhouse se retrouve sous la menace d’une fermeture de ses urgences faute de médecins en nombre suffisant. La maternité de Tourcoing est contrainte de suspendre les accouchements, faute d’obstétriciens. Plus de 900 lits sur 20 000 sont fermés dans les 39 établissements franciliens de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le « navire amiral » de l’hôpital public, parce que plus de 500 postes d’infirmiers sont vacants faute de candidats.

« Il y a trois ans, c’était un problème moral que les infirmières aient une telle charge de travail et une rémunération aussi modeste comparée aux autres pays européens, mais ça n’avait pas de répercussion directe sur le fonctionnement de l’hôpital. Si ça se transforme en crise aujourd’hui, c’est parce qu’on a des difficultés à recruter et à faire tourner les services », explique Martin Hirsch, le directeur général de l’AP-HP.

Cette perte d’attractivité ne se limite pas à l’Ile-de-France. La quasi-totalité des établissements de soins publics (97 %) rencontre des difficultés de recrutement, selon une enquête menée cet été par la Fédération hospitalière de France (FHF), la structure qui représente les hôpitaux publics. « Il y a de vraies tensions avec des postes qu’on n’arrive pas à pourvoir », assure Frédéric Valletoux, le président de la FHF, qui dénonce un « sous-financement organisé de l’hôpital ».

Chez les acteurs du monde hospitalier, on cherche à alerter l’opinion et les pouvoirs publics sur la gravité de la crise. « Ce système s’écroule et nous ne sommes plus en mesure d’assurer nos missions dans de bonnes conditions de qualité et de sécurité des soins », préviennent, mercredi 13 novembre, dans une tribune publiée dans Le Monde, 70 des 78 directeurs médicaux des départements médico-universitaires de l’AP-HP. « La situation est critique », alertait il y a un mois Noël Garabedian, le président de la commission médicale d’établissement de l’AP-HP, le parlement des médecins du groupe hospitalier.

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