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Climat : pourquoi la France et l’Europe se réchauffent plus vite que la moyenne

Les effets du changement climatique ne sont pas homogènes à travers le monde. La proximité de la zone arctique, la nature des sols ou encore la circulation atmosphérique expliquent que l’Hexagone et l’Europe subissent déjà un réchauffement 1 °C plus élevé que la moyenne.

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Publié le 05 mai 2024 à 05h30, modifié le 06 mai 2024 à 09h12

Temps de Lecture 5 min.

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Des skieurs passent sur une piste de neige artificielle lors d’une douce journée d’hiver dans la station de ski de Barèges (Hautes-Pyrénées), le 21 février 2024.

Le 22 avril, deux grands instituts, l’Organisation météorologique mondiale et l’observatoire européen Copernicus, ont signé un communiqué alertant sur l’importance du réchauffement sur le Vieux Continent. « Les trois années les plus chaudes jamais enregistrées en Europe se sont toutes produites depuis 2020, peut-on lire avant un constat sans appel : C’est le continent qui se réchauffe le plus rapidement, avec des températures qui augmentent environ deux fois plus vite que la moyenne mondiale. » Une publication qui met en lumière un aspect fondamental de la climatologie, rendu encore plus crucial dans une époque marquée par le changement lié aux activités humaines : tous les endroits de la planète ne se réchauffent pas de la même manière.

« C’est une des caractéristiques du système-Terre, les changements du climat ne sont pas uniformes dans l’espace, avec notamment des variations de température plus marquées sur les continents et au voisinage de l’Arctique, résume Aurélien Ribes, chercheur à Météo-France au Centre national de recherches météorologiques (CNRM, CNRS). C’était le cas lors de la dernière période glaciaire, et c’est également le cas à l’heure actuelle, avec des différences importantes sur l’amplitude du réchauffement climatique d’origine humaine selon les zones. »

Dans son sixième rapport d’évaluation, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) recense les zones où les températures augmentent le plus rapidement. Les régions semi-arides, celles situées à des latitudes moyennes comme une grande partie des Etats-Unis et de la Chine, les régions touchées par la mousson sud-américaine au Brésil connaissent une hausse deux fois plus rapide que la moyenne planétaire.

« L’Arctique devrait connaître la plus forte augmentation de température lors des jours les plus froids, soit environ trois fois le rythme du réchauffement climatique », écrivent les scientifiques alors que les régions équatoriales connaissent un changement moins rapide et que quelques zones se refroidissent, par exemple une partie de l’Atlantique Nord, au sud du Groenland. L’Europe subit de plein fouet cette réalité. D’après les données de Copernicus, elle s’est ainsi réchauffée de 2,3 °C depuis l’ère préindustrielle contre 1,2 °C à 1,3 °C pour la moyenne mondiale.

Canicules plus intenses, plus fréquentes

Ces mille nuances dans le changement global ont plusieurs causes. Etudiée depuis très longtemps, l’amplification polaire, très importante en Arctique, est provoquée principalement par une boucle de rétroaction positive : la fonte des glaces diminue l’albédo, c’est-à-dire la capacité de la terre à renvoyer les rayons du soleil. Le réchauffement plus important de l’Europe s’explique en partie à cause de cette baisse de l’albédo dans les régions les plus septentrionales et dans les pays d’Europe centrale et orientale qui subissent une diminution de l’enneigement.

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