Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Choléra : Mayotte se prépare à devoir faire face à une épidémie

L’agence régionale de santé de l’île a annoncé, vendredi 26 avril, la découverte de trois premiers cas autochtones, portant à treize le nombre de personnes porteuses de la bactérie prises en charge dans le département.

Par  (Mayotte, envoyé spécial)

Publié le 26 avril 2024 à 19h01, modifié le 27 avril 2024 à 07h38

Temps de Lecture 5 min.

Article réservé aux abonnés

Un jeune patient atteint de diarrhée aiguë, au centre hospitalier de Mayotte, à Mamoudzou, le 24 avril 2024.

« Suspicion choléra. » Sur la porte fermée de cette chambre du centre hospitalier de Mayotte (CHM), un panneau en interdit l’entrée et édicte les mesures obligatoires à prendre : gants, tablier, solutions hydroalcooliques. Dans la pièce, une femme de 25 ans, originaire des Comores, a été prise en charge, lundi 22 avril, à la suite de violentes diarrhées et de vomissements. Le test rapide d’orientation diagnostique s’est révélé positif à la bactérie du choléra.

Dans la chambre voisine, une mère inquiète, un châle sur la tête, veille sur son garçon de 5 ans, endormi avec une couche sur son lit. Le petit Madi Mohamed a été hospitalisé le lendemain en raison des mêmes symptômes. L’enfant n’a pas voyagé ces derniers jours, mais a mangé des « bananes d’Afrique de l’Est », explique la mère à la docteure Alimata Gravaillac, cheffe du pôle des urgences, qui ausculte le garçon. Elle lui annonce que le test rapide est négatif. En attendant le résultat des analyses complémentaires, la médecin a mis en place un protocole de soins classique contre le choléra : solution de réhydratation et antibiotiques.

Depuis l’apparition du premier cas de choléra à Mayotte, le 18 mars, treize personnes porteuses de la bactérie ont été identifiées et soignées dans le département français de l’océan Indien. L’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte a annoncé, vendredi 26 avril, l’apparition des trois premiers cas autochtones. Trois cas distincts dans la commune de Koungou, dans le nord de l’île, qui « ont très probablement été contaminés par une personne symptomatique qui ne s’est pas signalée au SAMU », indique le directeur de l’ARS, Olivier Brahic.

Des Comores et d’Afrique de l’Est

Jusqu’à ces trois premiers cas autochtones, les autorités surveillaient avant tout une propagation de la bactérie dans l’île par l’arrivée quasi quotidienne de kwassa-kwassa – des embarcations légères transportant des migrants – partis de l’île voisine comorienne d’Anjouan, distante de 70 kilomètres, où le nombre de malades flambe.

Les statistiques du ministère de la santé de l’Union des Comores indiquent en moyenne entre 70 et 90 nouveaux cas par jour. Le 25 avril, 42 décès étaient enregistrés à Anjouan, la plus touchée des trois îles de l’archipel (1 906 cas, sur un total de 2 674).

L’épidémie est entrée aux Comores début février, avec un voyageur venu de Tanzanie. En Afrique de l’Est, le choléra sévit dans douze pays, de l’Ethiopie au Mozambique, et jusqu’à la République démocratique du Congo. Plus de 240 000 cas ont été signalés depuis début 2023, et au moins 4 000 décès, selon l’Organisation mondiale de la santé.

Il vous reste 67.28% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.