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Dubaï sous les eaux : le réchauffement climatique a amplifié les pluies historiques

Les pluies diluviennes qui ont fait 24 morts aux Emirats arabes unis et à Oman, les 15 et 16 avril, ont été de 10 % à 40 % plus intenses qu’à l’époque préindustrielle, selon une étude scientifique du World Weather Attribution publiée jeudi 25 avril.

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Publié le 25 avril 2024 à 19h00, modifié le 26 avril 2024 à 16h02

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Une autoroute inondée à la suite des fortes pluies tombées les jours précédents, à Dubaï, le 18 avril 2024.

Les images ont fait le tour du monde tant elles semblaient irréelles. Les 15 et 16 avril, des déluges de pluie se sont abattus sur une grande partie des Emirats arabes unis, Oman, Bahreïn et l’Arabie saoudite, des pays de la péninsule Arabique plutôt connus pour leur aridité. A Dubaï, la ville la plus peuplée des Emirats, un gigantesque système orageux aux couleurs crépusculaires a surplombé les gratte-ciel, avant que les imposantes autoroutes, les centres commerciaux et même l’aéroport, l’un des plus fréquentés au monde, soient inondés. L’eau n’a pas pu être entièrement évacuée avant plusieurs jours.

Ces intempéries ont entraîné la mort de quatre personnes aux Emirats arabes unis et de vingt autres à Oman, et causé de nombreux dégâts, perturbant fortement les infrastructures et le fonctionnement des villes. L’aéroport de Dubaï a dû annuler plus de deux mille vols, ne retrouvant son activité normale qu’au bout d’une semaine. Mercredi, le riche pays pétrolier a annoncé allouer 544 millions de dollars (507 millions d’euros) pour réparer les logements endommagés.

Le terme de « déluge » n’est pas usurpé : les Emirats ont enregistré l’équivalent de près de deux ans de précipitations en l’espace d’une journée, avec jusqu’à 250 millimètres dans certaines zones. De quoi faire de ces pluies torrentielles l’événement le plus extrême dans le pays depuis le début des relevés il y a soixante-quinze ans.

L’influence d’El Niño

Alors que le caractère tant spectaculaire qu’insolite du phénomène n’a pas manqué d’alimenter les spéculations et les controverses quant à ses causes, une étude scientifique du World Weather Attribution livre des éléments de réponse, jeudi 25 avril. Ce réseau international de chercheurs estime que le réchauffement climatique – qui a déjà atteint 1,2 °C depuis l’ère préindustrielle et qui est causé par la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) – est l’explication la plus probable. Il ne peut en revanche pas déterminer précisément la part de l’influence humaine.

Dans le sud de la péninsule Arabique, soumis à des précipitations aussi rares qu’irrégulières, deux tendances se dessinent dans les observations historiques : d’une part, les fortes pluies sont plus fréquentes lors des années El Niño, ce phénomène naturel en cours qui réchauffe la planète. « Les eaux très chaudes des océans Pacifique, Atlantique et Indien ont entraîné beaucoup d’énergie dans l’atmosphère, alimentant les vastes systèmes orageux », explique Mansour Almazroui, climatologue à l’université du roi Abdulaziz à Djedda, en Arabie saoudite, et l’un des auteurs de l’étude.

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