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Avec le réchauffement climatique, une nouvelle carte mondiale des régions viticoles se dessine

Certains terroirs historiquement producteurs de vin sont très menacés, tandis que de nouveaux deviendront propices à la culture de la vigne, selon une étude parue dans la revue « Nature Reviews Earth and Environment ».

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Publié le 28 mars 2024 à 05h55, modifié le 28 mars 2024 à 10h27

Temps de Lecture 3 min.

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Si la culture de la vigne en Bretagne ou en Belgique est déjà devenue une réalité, il faut de l’imagination pour visualiser de vastes étendues de vignoble au Kirghizistan, en Pologne ou en Colombie-Britannique (Canada). Et plus encore pour se figurer la disparition de la viticulture autour de la Méditerranée d’ici à la fin du siècle. C’est pourtant ce que dessine une cartographie mondiale de l’évolution des régions viticoles face au changement climatique.

Menée par l’Institut national de recherche pour l’agriculture et l’environnement, Bordeaux Sciences Agro, le Centre national de la recherche scientifique, l’université de Bordeaux et l’université de Bourgogne, cette étude montre, à l’échelle mondiale, les transformations à venir dans les régions viticoles actuelles et émergentes, ainsi que les possibilités d’adaptation.

Les résultats ont été publiés dans la revue Nature Reviews Earth and Environment mardi 26 mars. Ils analysent les conséquences des changements de la température, des précipitations, de l’humidité, des rayonnements et du taux de CO2 dans l’atmosphère, sur l’aptitude à produire du raisin. Si le constat n’est pas nouveau, il s’agit de la première étude exhaustive, compilant 150 publications et ayant nécessité un an et demi de travail de synthèse.

Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés Crise de l’eau : ruée vers l’irrigation dans les vignes du sud de la France

Les conclusions sur certaines régions historiquement productrices sont alarmantes. Elles indiquent d’abord qu’environ 90 % des régions viticoles côtières et de basse altitude d’Espagne, d’Italie, de Grèce, ainsi que le sud de la Californie et le centre de l’Australie ne seraient plus en capacité de faire du vin de qualité, avec des rendements économiquement viables, si le réchauffement global dépasse les 2 °C.

Mais d’autres régions pourraient également être fortement touchées dans leur capacité à produire, comme le sud de la France (Sud-Ouest, Languedoc, Provence), le nord et le centre de la Californie (comme la Napa Valley) ou l’ouest de l’Australie (Perth Hills). Et ce, même si le réchauffement climatique se situe au-dessous des 2 °C.

Du vin au Benelux et en Pologne

En revanche, d’autres zones pourraient bénéficier d’une hausse des températures pour la maturation du raisin, comme le nord de la France, l’Oregon, l’Etat de Washington, aux Etats-Unis, la Tasmanie (Australie) et le sud de la Nouvelle-Zélande. Des régions viticoles pourraient aussi émerger dans le nord de l’Europe (Benelux, Scandinavie, pays baltes) et à l’est (Pologne, Biélorussie), ainsi que dans l’ouest de l’Asie, au sud de la cordillère des Andes, dans l’Idaho (Etats-Unis), en Colombie-Britannique (Canada) ou en Ethiopie. Il y aurait toutefois davantage d’opportunités en Europe que sur les autres continents. Ces prospectives se basent sur l’évolution climatique, sans toutefois prendre en compte la qualité du sol, nécessaire pour faire de bons vins.

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