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Coronavirus : des chercheurs estiment le coût de certains traitements potentiels à 1 dollar par jour

La production des médicaments testés contre le Covid-19, souvent anciens et disponibles en générique, serait peu coûteuse, selon une étude publiée vendredi.

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Publié le 10 avril 2020 à 00h45, modifié le 10 avril 2020 à 10h30

Temps de Lecture 5 min.

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Un dollar par jour. Soit 0,92 euro. Tel pourrait être le coût de fabrication – minimum et minime – des prochains traitements contre le coronavirus. Dans un article publié vendredi 10 avril dans la revue Journal of Virus Eradiction, un groupe de chercheurs britanniques, américain et australien estime en effet qu’il pourrait n’en coûter qu’entre 1 et 29 dollars par traitement et par patient, en fonction de celui qui se révélera le plus efficace à l’issue des essais cliniques en cours.

Une petite dizaine de médicaments sont aujourd’hui inclus dans les principaux essais menés dans le monde. Coordonné en Europe par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), l’essai Discovery teste quatre traitements expérimentaux, qui sont également étudiés dans le cadre de l’essai Solidarity dans plus de soixante-dix pays sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s’agit du remdesivir, un antiviral du laboratoire Gilead auparavant testé (sans succès) contre Ebola, du traitement lopinavir/ritonavir contre le VIH, des mêmes lopinavir/ritonavir associés à l’interféron bêta, et de l’hydroxychloroquine. D’autres essais, aux Etats-Unis et en Chine, évaluent l’efficacité du seul remdesivir.

Les résultats de ces essais s’étaleront entre mai et septembre. Ils devraient permettre d’identifier les meilleurs outils thérapeutiques pour lutter contre le SARS-CoV-2 dans l’attente d’un vaccin qui ne sera probablement pas disponible avant fin 2021.

« Garantir l’équité et l’accès »

Si l’efficacité d’un traitement est démontrée, « une disponibilité rapide, massive et à un coût abordable sera essentielle pour garantir l’équité et l’accès, en particulier dans les économies à faibles et moyens revenus », écrivent les auteurs de l’étude. Il faudra donc se tenir prêts à augmenter leur production.

Et, en temps de pandémie, « le temps est un facteur essentiel ». Le temps, mais aussi l’argent. C’est pourquoi ces chercheurs ont voulu estimer leur coût minimal de production à partir du prix du principe actif – la molécule ayant une action pharmacologique – et de tous les autres éléments, matériels et immatériels, nécessaires à la fabrication du produit fini.

Pour ce faire, Andrew Hill (Institut de médecine translationnelle de l’université de Liverpool, Royaume-Uni) et ses collègues ont employé une base de données que l’on imagine éloignée du quotidien des pharmacologues et chimistes qu’ils sont. La base Panjiva répertorie le trafic maritime en temps réel, ou presque. On y trouve des données précises sur le transport des principes actifs : noms, quantités et coûts par kilogramme. A l’aide d’une autre base, Pharmacompass, les chercheurs ont recoupé les informations recueillies avec le prix des principes actifs. A cela, ils ont ajouté les autres ingrédients indispensables (les excipients) et les processus que sont la formulation ou l’emballage.

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