Le premier ministre, Gabriel Attal, lors d’une visite à Viry-Châtillon, au sud de Paris, le 18 avril 2024.
Live terminé

Education, autorité, Ukraine : retrouvez l’interview de Gabriel Attal sur ses cent jours à Matignon

Pouvoir d’achat, menace terroriste, JO de Paris, école, élections européennes, attaque iranienne contre Israël… le premier ministre a été interrogé sur BFM-TV sur « les sujets de préoccupation des Français ».

Le 18/04 à 23:35

C’est la fin de ce direct

Cent jours après sa nomination à Matignon, le premier ministre était l’invité de la chaîne d’information BFM-TV, jeudi soir. Il a détaillé les annonces qu’il a faites plus tôt dans la journée contre la violence des mineurs et a défendu son action.

Ce live est à présent terminé. Retrouvez l’intégralité de la synthèse ci-dessous.

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Le 18/04 à 23:26

C’est la fin de l’interview du premier ministre

L’entretien du chef du gouvernement est désormais terminé, après deux heures de questions-réponses sur divers sujets avec les journalistes et éditorialistes de BFM-TV, allant de précisions sur ses annonces faites en matière d’autorité jeudi matin, en passant par des questions sur l’éducation et l’économie ainsi que sur des dossiers internationaux (crise entre l’Iran et Israël, guerre en Ukraine, élections européennes).

Le 18/04 à 23:24

Motion de censure des Républicains : « si un jour ça se présente, ce sera un fait politique majeur », estime Gabriel Attal

Une grande partie de la droite se dit prête à déposer une motion de censure lors de l’examen du prochain texte budgétaire, jugeant l’exécutif incompétent. Interrogé à ce sujet le premier ministre a répondu : « En 2022, les Français ont réélu Emmanuel Macron, président de la République, mais ils ne lui ont pas donné une majorité absolue. Ça veut dire que pour faire adopter nos textes, on doit en permanence chercher des voix dans les oppositions à gauche ou à droite. »

« Ça fait donc cent jours que je suis là. Dix-huit textes, neuf projets de loi et neuf propositions de loi, je crois, ont été adoptés parfois avec des voix qui venaient des [Républicains], parfois des voix qui venaient de la gauche », a-t-il poursuivi avant d’ajouter « si un jour ça [la motion de censure] se présente, ce sera un fait politique majeur ». En attendant, il soutient que ce qu’il l’importe, « c’est d’agir pour les Français (...) », qu’il ne va pas « là aussi faire de la politique-fiction ».

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Le 18/04 à 23:20

Elections européennes : Gabriel Attal estime que « les oppositions ne veulent pas parler d’Europe » et font de l’élection un enjeu national

« C’est, pour moi, [les élections] les plus importantes probablement depuis que les élections européennes existent », a fait valoir le premier ministre au sujet du scrutin du 9 juin. Interrogé sur le difficile début de campagne de la candidate du camp présidentiel, Valérie Hayer, distancée de loin dans les sondages par la tête de liste du Rassemblement national, Jordan Bardella, il a d’abord répondu : « Je crois que les Français ne sont pas encore entrés véritablement dans la campagne des européennes ».

« Le vrai débat sur les européennes, et je le déplore, je pense qu’il n’a pas encore véritablement commencé, notamment parce que les oppositions ne veulent pas parler d’Europe », a poursuivi Gabriel Attal.

Avant de poursuivre en accusant la gauche comme la droite et l’extrême droite, de faire de scrutin un enjeu national plutôt qu’européen : « Vous avez des listes de la [coalition de la Nupes, à gauche], le Parti socialiste, La France insoumise, les Verts… : pour eux, le sujet de l’élection européenne, ils le disent assez régulièrement, ce n’est pas l’Europe, c’est une primaire pour les élections de 2027. » « Et de l’autre côté, vous avez les listes, on va dire de droite et d’extrême droite, donc LR, le RN et Reconquête !, qui, eux, sont aussi dans un moment de savoir qui va “prendre le pouvoir”, entre guillemets, de ce côté-là de l’échiquier », a poursuivi le premier ministre.

« Encore une fois, je pense que même si on peut faire des critiques sur l’Europe, et on peut y revenir, on a fait beaucoup de choses pour que ça s’améliore. Personne qui nous regarde ne peut dire qu’on fonctionnera mieux si on est en dehors de l’Union européenne. C’est ce que propose notamment le Rassemblement national et aussi Reconquête !, Marion Maréchal, Eric Zemmour : un Brexit en pièces détachées », a-t-il ajouté à l’adresse de l’extrême droite.

Le 18/04 à 23:01

Guerre en Ukraine : « Si nous continuons à les soutenir, ils continueront à tenir », affirme Gabriel Attal

Interrogé sur les raisons pour lesquelles l’Occident ne soutient pas l’Ukraine comme il soutient Israël, alors même que les attaques de l’armée russe s’intensifient, Gabriel Attal a répondu : « Les Ukrainiens résistent héroïquement depuis plus de deux ans maintenant à cette agression russe (…), d’abord parce qu’ils sont héroïques, ensuite parce que l’Europe, la France, les Etats-Unis, un certain nombre d’alliés leur fournissent les moyens de se défendre. »

« Le président de la République a proposé à une coalition de pays d’aller encore plus loin en matière d’artillerie, en matière de fourniture d’un certain nombre d’équipements, de missiles à longue portée » à livrer à Kiev, a-t-il ensuite argumenté pour mettre en valeur l’action d’Emmanuel Macron.

« Si nous continuons à les soutenir, ils continueront à tenir », a ajouté Gabriel Attal, souhaitant rappeler par ailleurs aux Français « que, oui, la guerre [en soutenant l’Ukraine] a un coût, [mais] que la victoire de la Russie sur l’Ukraine, elle aurait un prix exorbitant pour les Français », notamment en matière d’inflation alimentaire, puis énergétique. Il estime également qu’une telle victoire de la Russie pourrait provoquer une plus forte vague migratoire.

Relancé par le journaliste qui estime que le premier ministre n’avait pas répondu réellement à sa question, l’interrogeant sur la possibilité d’envoyer des troupes au sol – ce qu’Emmanuel Macron n’avait pas souhaité exclure, provoquant un tollé sur la scène politique nationale mais aussi internationale –, Gabriel Attal a répondu : « Personne n’a envie, personne n’a fixé d’objectif sur ce sujet-là. Le président de la République a été très clair. »

Le 18/04 à 22:57

Iran-Israël : « On a toujours été solidaires d’Israël face aux attaques qu’Israël a subies », a déclaré le premier ministre

Le premier ministre a assuré que « tous [les] efforts [du gouvernement] aujourd’hui sont concentrés pour (…) la désescalade » au Proche-Orient, après l’attaque de l’Iran contre Israël en réponse à une offensive contre le consulat iranien en Syrie, attribué à l’Etat hébreu. « Je rappelle qu’on a beaucoup de Français qui sont dans les pays de la région et évidemment, on veut protéger nos concitoyens et plus largement on veut éviter que le conflit prenne encore davantage d’ampleur et dégénère », a-t-il déclaré.

Le premier ministre a, par ailleurs, assuré que la « France est l’un des rares pays qui parle à tout le monde dans la région, qui a des relations et la capacité à parler avec des interlocuteurs, avec beaucoup d’acteurs des pays de la région », faisant valoir que « le président de la République s’entretient avec tous les acteurs de la région. Le ministre des affaires étrangères s’entretient aussi avec ses partenaires et avec les acteurs pour éviter au maximum l’escalade entre ces pays ».

Interrogé sur le soutien de la France à Israël en cas d’une éventuelle confrontation entre l’Etat hébreu et Téhéran, Gabriel Attal a répondu : « On a toujours été solidaires d’Israël face aux attaques qu’Israël a subies. »

Le 18/04 à 22:42

Guerre Israël-Hamas : « On suit la situation [des otages du Hamas] de très près », a assuré Gabriel Attal

Sur le thème des guerres dans la bande de Gaza et en Ukraine, le premier ministre a été interrogé sur la situation des otages détenus par le mouvement palestinien du Hamas depuis le 7 octobre 2023. « On suit la situation de très, très près à travers [les] services [français] [et] à travers les échanges qu’on a évidemment avec nos partenaires dans la région », a-t-il déclaré. Il a rappelé que trois Français étaient toujours détenus « et qu’évidemment, tous [les] efforts sont déployés pour parvenir à leur libération ». « Pour des raisons de sécurité, je ne peux pas en dire davantage sur ce sujet », a-t-il par ailleurs fait savoir.

Lors de l’attaque du 7 octobre 2023, environ 250 personnes ont été prises en otage par le Hamas et le Jihad islamique palestinien. Le Hamas retient toujours une centaine d’otages.

Le 18/04 à 22:40

Journée de 8-18 heures au collège : la mesure entrera en vigueur, « à la rentrée prochaine », « dans tous les collèges de quartiers de la politique de la ville » et sera ensuite étendue « progressivement »

Parmi ses annonces faites jeudi matin pour lutter contre la violences des mineurs, M. Attal a fait savoir que « tous les collégiens seront scolarisés tous les jours de la semaine, entre 8 heures et 18 heures, à commencer par les quartiers prioritaires et les réseaux d’éducation prioritaires ».

Lors de son interview sur BFM-TV, ce dernier a précisé ses propos : « Ça veut dire que pour la rentrée prochaine, en septembre, on va faire le 8 heures-18 heures dans tous les collèges des quartiers de la politique de la ville, et qu’ensuite on va chercher à étendre progressivement, année après année, cette politique. »

Cette mesure est actuellement expérimentée dans 200 collèges. Sans caractère obligatoire, elle permet de proposer à des élèves, entre 8 heures et 18 heures, des dispositifs supplémentaires (aide aux devoirs, éducation culturelle et artistique, éducation physique et sportive, sorties scolaires). Matignon a précisé qu’il ne s’agissait en tout cas pas d’étendre au-delà de l’éducation prioritaire pour l’heure.

Le 18/04 à 22:33 Pour approfondir

« Pacte enseignant », groupes de niveau, interdiction de l’abaya à l’école… Gabriel Attal défend son bilan au ministère de l’éducation

Le premier ministre à Matignon depuis cent jours a quitté l’éducation nationale après seulement cinq mois à la barre du plus gros ministère de l’Etat, où il a multiplié les annonces. Il défend les grandes lignes des réformes qu’il a amorcées, mais qui peinent pour beaucoup à convaincre le corps enseignant.

Lire aussi | Groupes de niveau : le plan du ministère de l’éducation face au manque d’enseignants

Le 18/04 à 22:29

Gabriel Attal défend le « pacte enseignant » : « On a plus d’heures d’absence qui sont remplacées aujourd’hui »

Sur le volet éducation, Gabriel Attal a défendu le « pacte enseignant » qu’il a mis en place lors de son mandat à l’éducation nationale pour assurer les remplacements des professeurs absents. « On a 30 % des enseignants qui ont signé le pacte [enseignant], ce qui est beaucoup. Et donc on commence à voir les résultats. On a plus d’heures d’absence qui sont remplacées aujourd’hui », a-t-il assuré.

« Sur les absences de courte durée : on a mis en place une mesure qui s’appelle le pacte enseignant pour que les enseignants qui acceptent de remplacer un collègue sur une courte durée, un collègue qui est absent une journée ou deux jours, de lui prendre une partie de ses cours, soient mieux rémunérés pour le faire, parce que jusqu’à présent, ils étaient rémunérés un peu moins de 40 euros de l’heure, là, on est passé à plus de 70 euros », a-t-il expliqué.

Environ 30 % des enseignants ont signé un pacte, mais seulement un tiers de ces signataires effectuent des remplacements dans ce cadre. Selon un indicateurs calculé depuis la rentrée, 15 % des absences courtes sont couvertes cette année, sans qu’il soit possible de dire dans quelle proportion le pacte y contribue aux côtés des heures supplémentaires ordinaires déjà utilisées pour ces remplacements. Le ministère a par ailleurs précisé aux syndicats que 56 % des remplacements effectués via le pacte étaient assuré par un enseignant de la même discipline que le professeur absent. La couverture des absences longues, elle, se dégrade du fait de la pénurie d’enseignants.

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Le 18/04 à 22:16

Le premier ministre défend le principe d’une réforme de l’assurance-chômage, malgré les critiques à gauche et également dans la majorité

« On fait une réforme de l’assurance-chômage [la 4e depuis 2017] pour quoi ? On veut qu’il y ait plus de Français qui travaillent », a ensuite déclaré Gabriel Attal, questionné sur les questions économiques.

« Si on avait le même taux d’emploi que les Allemands, c’est-à-dire s’il y avait la même part de notre population qui travaille que côté allemand, on n’aurait quasiment pas de problèmes pour équilibrer nos budgets », a-t-il ensuite argumenté, ajoutant : « Plus vous avez de Français qui travaillent, plus ils payent de cotisations sociales et leurs employeurs aussi, et [plus ils payent] d’impôts quand ils travaillent. »

Selon lui, ce retour vers l’emploi de plus de Français passe par : « des rémunérations plus attractives », la question de « l’organisation du travail » et « un modèle social qui incite à travailler ». Il a notamment défendu la conditionnalité du RSA à quinze heures d’activité par semaine, une mesure déjà entrée en vigueur et étendue à quarante-sept départements à la fin de février, qui doit se généraliser « d’ici la fin de l’année ».

Lire aussi | Assurance-chômage : le projet de réforme de Gabriel Attal attaqué dans la majorité

Il a ensuite évoqué trois leviers pour faire évoluer l’assurance-chômage : la durée d’indemnisation, la condition d’affiliation, soit « combien de temps il faut avoir travaillé pour toucher l’assurance-chômage, c’est six mois dans les vingt-quatre derniers mois », et le niveau d’indemnisation.

« J’ai annoncé qu’on concerterait avec les partenaires sociaux sur ce sujet. C’est ce que va faire la ministre Catherine Vautrin – je le lui ai demandé – dans les prochains jours, les prochaines semaines, afin qu’on puisse faire cette réforme », a déclaré le chef du gouvernement, avant d’exposer : « Il y a un système qui s’est organisé pour des multiplications de petits contrats, des contrats courts, entre lesquels on bénéficie du chômage : “Je travaille quelques mois, je touche le chômage quelques mois, je retravaille quelques mois, je touche le chômage” ».

« C’est plutôt ça sur quoi je veux travailler, donc ça oriente plutôt sur les conditions d’affiliation. Maintenant, les trois possibilités sont ouvertes et on y travaillera avec les partenaires sociaux », a expliqué le premier ministre.

Mais le nouveau projet de réforme de l’assurance-chômage défendu par Matignon, qui vise un nouveau durcissement des règles et des conditions d’indemnisations, est décrié à gauche et également critiqué dans les rangs de la majorité.

Le 18/04 à 22:11

Gabriel Attal répète qu’il n’y aura pas de hausse d’impôts

Interrogé sur des questions économiques et notamment budgétaires par l’éditorialiste économique de BFM Business Nicolas Doze, Gabriel Attal a réaffirmé que le gouvernement n’augmentera pas les impôts. « Je ne vais pas vous dire qu’on va se mettre à augmenter les impôts après les avoir baissés. Ce n’est pas du tout notre logique », a-t-il répondu à l’éditorialiste.

Emmanuel Macron avait promis en mai 2023 une baisse d’impôts de 2 milliards d’euros d’ici à la fin du quinquennat. Sur BFM-TV, le premier ministre assure que cette promesse « sera tenue ». « On pourra tenir l’engagement en le finançant. Ça veut dire en mettant, en face des 2 milliards, par exemple une économie fléchée qu’on fait pour pouvoir faire cette baisse », a-t-il ajouté.

« On a par ailleurs engagé un chantier sur les allègement de cotisations patronales et de cotisations salariales, parce qu’on veut que les Français qui travaillent, les classes moyennes notamment, puissent gagner d’avantage. Ça peut aussi rejoindre ce chantier-là », a poursuivi Gabriel Attal.

Le 18/04 à 22:06 Analyse

JO : les solutions alternatives de la cérémonie d’ouverture non précisées

Interrogé sur la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques, et notamment de la cérémonie d’ouverture, Gabriel Attal a repris, pratiquement mot pour mot, les propos d’Emmanuel Macron du 15 avril à l’occasion d’une interview sur BFM-TV et RMC et d’une visite au chantier du Grand Palais, qui doit accueillir plusieurs épreuves.

« Tout est mis en œuvre pour garantir la sécurité de cette cérémonie d’ouverture », a déclaré le premier ministre. Mais, a-t-il ajouté, « si jamais se matérialisait une menace précise, particulière et identifiée, il faut être capable d’avoir un plan B ». Evoquant la nécessité de « rester concentrés », il n’a cependant pas précisé en quoi pouvaient consister les solutions alternatives, renvoyant aux déclarations du président de la République : une cérémonie d’ouverture « limitée au Trocadéro » ou carrément « rapatriée au Stade de France ». Dans ce cas, elle se bornerait à un événement, hors la présence du public, uniquement voué à respecter le protocole olympique obligatoire. Le premier ministre n’a développé aucune mesure spécifique, se cantonnant à se féliciter de ce qu’il présente comme un doublement « du nombre d’agents dans [les] services de renseignements » et évoquant la lutte anti-drones.

Antoine Albertini (Journaliste spécialiste des questions de sécurité au « Monde »)
Le 18/04 à 22:03

Gabriel Attal veut rassurer sur la sécurité autour des Jeux olympiques et de la cérémonie d’ouverture

A moins de cent jours des Jeux olympiques, le premier ministre a ensuite été interrogé sur la question de la sécurité de la cérémonie d’ouverture qui doit se dérouler sur la Seine, après l’annonce lundi par Emmanuel Macron de l’existence d’un « plan B », et même « d’un plan C » si la menace en matière de sécurité était jugée trop forte.

« On est depuis le début de l’organisation de ces Jeux très concentrés. La cérémonie d’ouverture est inédite parce qu’elle se déroulera autour de la Seine. (…) Je crois que ce n’est jamais arrivé dans des Jeux, que ça ait lieu en dehors d’un stade, ou alors très rarement », a fait valoir Gabriel Attal.

Questionné sur la sécurité de l’événement, il a abondé : « Je peux vous dire que tout est mis en œuvre pour garantir la sécurité de cette cérémonie d’ouverture, comme l’a dit le président de la République. Evidemment, on est responsable. Il faut, si jamais se matérialisait une menace précise particulière, identifiée, être capable d’avoir un “plan B”, comme il l’a dit, voire même penser » à la menace d’attentat.

Lire aussi | Paris 2024 : les « plans B et C » au défilé sur la Seine, évoqués par Emmanuel Macron, posent question

Le premier ministre a évoqué l’attentat récemment perpétré par l’organisation Etat islamique en Russie et déclaré que ce groupe terroriste « avait d’ailleurs déjà essayé d’organiser un attentat en France il y a quelques mois, que nos services sont parvenus à déjouer ». Il a également affirmé que les services de sécurité français avaient « déjà déjoué deux [tentatives d’attentats] depuis le début de cette année ».

« Je suis serein parce qu’on met tous les moyens à notre disposition pour sécuriser ces Jeux et sécuriser cet événement qui va être, et qui doit être, une grande fête, la célébration des valeurs de l’olympisme », a conclu le chef de gouvernement sur le sujet, évoquant à la fois « une chance et une fierté pour notre pays que d’accueillir les Jeux ». « Pour nous, la responsabilité, c’est de faire en sorte qu’il se déroule dans les conditions de sécurité optimales. »

Le 18/04 à 21:53 Analyse

Un contrat qui pose question

Gabriel Attal a annoncé ce matin l’instauration d’un « contrat de droits et d’obligations » que les parents auraient à signer et qui ouvriraient à des sanctions en cas de non-respect de ses dispositions. Sur BFM-TV, il précise ainsi que ce contrat, dont les contours exacts sont renvoyés à la concertation de huit semaines qui va s’ouvrir, entrerait en vigueur dès septembre.

Difficile, cependant, de savoir à quel point ce « contrat » pourrait être contraignant. La commission d’enquête sénatoriale sur les violences contre les enseignants, qui a remis son rapport le 6 mars, avait réfléchi à cette possibilité, et finalement abandonné l’idée d’un contrat pour proposer la signature d’une simple charte. « Un contrat pose la question de ce qu’il se passe si des parents refusent de le signer, alors que l’école publique est ouverte à tous et doit accueillir tous les enfants, cela pose une difficulté juridique », explique au Monde l’un des deux rapporteurs, Laurent Lafon (Union centriste, Val-de-Marne).

Lire aussi | Violence des mineurs : à l’école, Attal mise sur des sanctions contestées et pas toujours applicables

Eléa Pommiers (Journaliste spécialiste de l’éducation au « Monde »)
Le 18/04 à 21:50 Urgent

Le contrat entre établissements scolaires, élèves et parents entrera en vigueur « à la rentrée prochaine », assure Gabriel Attal

Le premier ministre a défendu jeudi soir l’annonce qu’il a faite le matin concernant un contrat d’engagement à respecter l’autorité et les valeurs de la République entre les parents, les établissements et les élèves – le non-respect de ce contrat pourrait conduire à des sanctions, voire à la saisine de la justice dans les cas les plus graves.

« J’ai pu mesurer à quel point nos directeurs d’école, nos chefs d’établissement et plus globalement nos enseignants font face à un manque de respect, et de respect de l’autorité de la part d’élèves, mais, il faut le dire aussi ici, de la part de familles aussi et de parents », a-t-il argumenté. Avant d’avancer : « Pourquoi est-ce qu’il faut un contrat ? Parce que c’est important de rappeler à chaque famille ses droits et ses obligations vis-à-vis de l’institution scolaire et de l’éducation de ses enfants (…). C’est une manière de réaffirmer très fortement et symboliquement les choses. »

M. Attal a annoncé que ce contrat « entrera en vigueur à la rentrée prochaine, en septembre », et que ses modalités seront définies après concertation avec tous les acteurs engagés : « Je souhaite que soient associés les chefs d’établissement, les représentants des enseignants, des parents d’élèves. »

Le 18/04 à 21:48

Gabriel Attal répète vouloir mettre « une amende [aux] parents qui ne se rendent pas à une convocation devant le juge pour leurs enfants »

Pour le premier ministre « le cœur du sujet, c’est qu’on puisse retenir dans un plus grand nombre de cas la responsabilité parentale et notamment la soustraction à l’obligation parentale ». Il souhaite ainsi « élargir cette incrimination pour pouvoir attraper entre guillemets, davantage de parents défaillants encore une fois ».

« Je veux que quand un jeune fait des dégâts, on aille chercher non pas seulement le parent dans le foyer duquel il réside, mais les deux parents », a-t-il poursuivi pointant notamment les pères absents. Le premier ministre estime que même si le père « est parti depuis très longtemps », il ne peut pas se déresponsabiliser.

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Le 18/04 à 21:38

Une circulaire va être prise par le gouvernement pour que soit retenue comme circonstance aggravante une agression pour non-respect « de principes religieux », dit Gabriel Attal

« Le garde des sceaux prendra une circulaire pénale pour que, quand vous êtes agressé parce que vous ne respectez pas des principes religieux, [soit] retenue une circonstance aggravante, comme c’est le cas quand on agresse quelqu’un parce qu’il a une religion en particulier », a fait valoir le chef du gouvernement, sur la question de l’autorité croisée à celle de la laïcité.

Il a notamment dénoncé dans son argumentaire « des groupes plus ou moins organisés qui cherchent à faire un entrisme islamiste », qui prônent « les préceptes de la charia, notamment dans les écoles ».

Le 18/04 à 21:36

Gabriel Attal annonce ouvrir lundi un premier internat pour accueillir une soixantaine de jeunes

« Lundi, j’irai ouvrir avec le garde des sceaux, le premier [internat] d’entre eux, qui accueillera, je crois, une soixantaine de jeunes pendant les vacances, justement pour les remettre dans le droit chemin », a annoncé Gabriel Attal au micro de BFM-TV. Plus tôt dans la journée, Gabriel Attal avait fait savoir qu’il souhaitait proposer aux parents dont l’enfant « commence à avoir de mauvaises fréquentations » qu’il soit envoyé en internat, loin de son quartier, pour « retrouver un cadre ».

« On a, je le dis ici, presque 50 000 places d’internat qui sont vides en France aujourd’hui. Et on a des jeunes dont on sait qu’il faut les couper de leurs mauvaises fréquentations et qui ont parfois des parents (…) complètement dépassés par les événements. Moi, je souhaite que ces jeunes puissent être accueillis en internat pour leur donner un cadre, pour leur donner une chance et pour éviter qu’ils dérivent encore davantage et qu’on se retrouve avec de la violence », a-t-il répété, défendant sa proposition.

Le 18/04 à 21:32 Pour approfondir

Responsabilisation des parents, autorité à l’école, laïcité, durcissement de la réponse pénale… le premier ministre revient sur ses annonces du jour

M. Attal a présenté jeudi matin ses principales propositions pour la concertation sur la violence des mineurs, incluant la responsabilisation des parents, le contrôle des écrans et l’autorité à l’école :

Lire aussi | Violence des mineurs : les annonces de Gabriel Attal

Le contexte

Image de couverture : Le premier ministre, Gabriel Attal, lors d’une visite à Viry-Châtillon, au sud de Paris, le 18 avril 2024. BERTRAND GUAY / AFP
  • Pour son centième jour à Matignon, Gabriel Attal a longuement défendu son bilan, jeudi 18 avril sur BFMTV. Le premier ministre a détaillé ses annonces faites plus tôt dans la journée contre la violence des mineurs et défendu son action, notamment sur le « pacte enseignant », la réforme de l’assurance chômage et les impôts.
  • Plus tôt, le locataire du 57, rue de Varenne s’est rendu à Viry-Châtillon, ville de l’Essonne récemment marquée par la mort de Shemseddine, 15 ans, passé à tabac près de son collège, pour un déplacement sur le thème de « l’autorité ».
  • Nommé pour « régénérer » un quinquennat enlisé, le chef du gouvernement a rappelé ses priorités : la jeunesse et l’autorité. Il a aussi été interrogé sur la situation des finances publiques, hors des clous, qui préoccupe les responsables politiques et le prive de marges de manœuvre. Les réformes annoncées de l’assurance-chômage et du statut des fonctionnaires crispent également le pays. Côté européennes, le Rassemblement national (RN) confirme son avance, dans les sondages, à l’approche du scrutin du 9 juin, inquiétant la majorité et sonnant comme un désaveu pour le plus jeune premier ministre de la Ve République.
  • Entre crise budgétaire et rivalités internes au sein de la majorité présidentielle, quelles sont les marges de manœuvre de Gabriel Attal ? Peut-il incarner la promesse originelle du dépassement macronien ? Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde, a répondu dans l’après-midi à vos questions.

Pour aller plus loin

Récit. Les « cent jours » de Gabriel Attal à Matignon, par vents contraires

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