Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Raphaël Glucksmann souhaite la mise en place de « voies d’immigration légales » en Europe

La tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux élections européennes a défendu sa vision de la politique migratoire européenne réfutant le « mythe » de l’immigration zéro.

Le Monde avec AFP

Publié le 29 mars 2024 à 13h19, modifié le 29 mars 2024 à 14h35

Temps de Lecture 1 min.

Meeting de lancement de campagne pour les élections européennes de juin 2024 de Raphaël Glucksmann. Tournefeuille, le 24 mars 2024

Le candidat du Parti socialiste et de Place publique aux élections européennes, Raphaël Glucksmann, a défendu, vendredi 29 mars sur franceinfo, la mise en place de « voies d’immigration légales » en Europe.

Il prône le développement « de quotas en fonction des besoins des économies européennes » et réfute le « mythe » des murs absolus et de l’immigration zéro. Un discours à rebours de celui prôné par les groupes d’extrême droite, qui caracolent en tête des sondages, à quelques semaines des élections européennes.

Aujourd’hui, « on sent bien qu’il y a un problème d’intégration donc il y a une révolte qui parcourt l’Europe et une affirmation de l’extrême droite sur cette question-là », a-t-il affirmé. Or « quand vous avez la capacité de faire des allers-retours avec votre pays d’origine, vous vous installez infiniment moins de manière définitive en Europe », a-t-il rapporté, fustigeant les oppositions l’accusant d’avoir un « discours idéaliste ».

« Sortir du chaos »

Le candidat qui fait la course en tête à gauche dans les sondages a par ailleurs justifié son intention de « voter contre la majorité des textes » composant le Pacte asile immigration. Après plus de trois ans d’âpres négociations, le Conseil et le Parlement européen ont trouvé accord sur la réforme du système migratoire européen. Le Parlement européen doit se prononcer définitivement sur cet accord le 10 avril, l’objectif étant de l’adopter avant les élections européennes le 9 juin.

« Ce texte qui était censé répondre au chaos des politiques migratoires européennes, impose le filtrage et des mesures répressives à l’entrée mais n’impose pas la solidarité et une politique migratoire commune », argumente-t-il, ajoutant : « l’enjeu, c’était de sortir du chaos créé par ce qu’on appelle Dublin, c’est-à-dire un système d’accueil qui fait peser l’ensemble du poids sur les pays d’entrée, l’Italie et la Grèce », a-t-il détaillé.

Appelé Dublin III, ce règlement signé en 2023 entre les pays membres de l’Union européenne, ainsi que la Suisse, l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein, délègue la responsabilité de l’examen de la demande d’asile d’un réfugié au premier pays qui l’a accueilli.

« En réalité, le pacte ne prévoit pas de répartition » des migrants dénonce M. Glucksmman. « Avec ce texte, on peut, par exemple, quand on est Viktor Orban [le Premier ministre d’extrême droite hongrois] décider que sa contribution à la solidarité européenne, c’est de financer des barbelés autour de la Hongrie et non pas d’accueillir des demandeurs d’asile ».

« Dublin, c’est une catastrophe humaine, c’est une catastrophe politique, ça crée du chaos, ça fait dormir les gens dans la rue, ça ballotte de pays en pays », a-t-il insisté, prônant les mêmes règles pour « la Suède et la France et la Grèce ». Il rappelle que la priorité est de sauver les gens en Méditerranée : « tout le monde s’est habitué à ce que notre mer soit devenue un cimetière. Il n’y a pas un mot dessus dans ce pacte. Il faut relancer les opérations de sauvetage », a-t-il imploré.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.