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Hausse des impôts : l’exécutif mis sous pression par l’état des finances publiques et sa majorité

La dégradation des comptes publics a incité plusieurs responsables de la majorité à s’exprimer en faveur d’une augmentation de la taxation, notamment des superprofits. Si Gabriel Attal a affirmé n’avoir pas de « dogme » sur le sujet, le premier ministre continue, tout comme Emmanuel Macron, à faire de la stabilité fiscale un totem.

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Publié le 28 mars 2024 à 05h30, modifié le 28 mars 2024 à 09h49

Temps de Lecture 5 min.

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Nicolas Sarkozy aussi en avait fait un dogme. « Je n’ai pas été élu pour augmenter les impôts, moi », affirmait-il, il y a quinze ans presque jour pour jour. Inquiète des effets de la crise financière sur les comptes publics, sa majorité envisageait de s’attaquer au « bouclier fiscal », mesure phare du chef de l’Etat d’alors, et évoquait même une taxation exceptionnelle des hauts revenus… Le président de la République fut contraint de se dédire avant la fin de son quinquennat. Et d’abandonner ce bouclier fiscal, symbole du sarkozysme triomphant.

Emmanuel Macron a lui aussi fait de la stabilité fiscale un totem, en dépit de pressions répétées au sein de sa majorité depuis sept ans. Et, comme en 2009, la situation des finances publiques, plombées par deux crises successives et plus de 100 milliards d’euros de baisses d’impôts, remet cette question au cœur du débat politique.

« Je n’ai pas de dogme mais j’ai deux lignes rouges, c’est de ne pas augmenter les impôts des classes moyennes, a repris en écho le premier ministre, Gabriel Attal, au « 20 heures » de TF1, mercredi 27 mars. La deuxième ligne rouge : je n’augmenterai pas les impôts pour ce qui permet de financer le travail des Français (…). Qui est-ce qui crée l’emploi ? C’est quand même avant tout les entreprises », a déclaré le premier ministre avant d’annoncer une nouvelle réforme « globale » de l’assurance chômage.

Le dogme fiscal peut-il tenir quand les comptes dérapent et que les réformes permettant de dégager des économies sont inflammables politiquement ? « Il faut d’urgence augmenter les impôts, appelait ainsi le 7 mars dans les colonnes de L’Obs l’essayiste Alain Minc, pourtant fervent défenseur de la politique de l’offre. Si [Emmanuel Macron] ne renonce pas à ce dogme, je redoute qu’on soit obligé de faire une deuxième couche de réduction aveugle des crédits, avec de graves conséquences sur la croissance et des effets sociopolitiques délétères. » La TVA, inférieure à la moyenne européenne, pourrait être relevée, et être couplée à une augmentation de l’impôt sur le revenu pour les plus riches, sans toucher toutefois à la fiscalité du capital, détaille-t-il.

Le débat infuse au sein de la majorité

Depuis quelques jours, le débat infuse aussi dans la majorité, et pas seulement dans l’aile gauche. Des figures comme la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ou le chef de file des députés macronistes, Sylvain Maillard, posent explicitement la question. Tous deux s’en étaient d’ailleurs ouverts lors du dîner consacré à la question des finances publiques, mercredi 20 mars, à l’Elysée.

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