Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Affaire Depardieu : Emmanuel Macron assure n’avoir « jamais défendu un agresseur face à des victimes »

Le chef de l’Etat avait pris la défense du comédien mis en examen pour viol, saluant un « immense acteur » qui « rend fière la France » et dénonçant « une chasse à l’homme ». « Il n’y a chez moi aucune complaisance », assure-t-il désormais.

Le Monde avec AFP

Publié le 08 mai 2024 à 06h33, modifié le 08 mai 2024 à 08h17

Temps de Lecture 1 min.

Emmanuel Macron, à Paris, le 6 mai 2024.

Emmanuel Macron assure, dans une interview donnée à Elle, mercredi 8 mai, qu’il n’y avait chez lui « aucune complaisance » vis-à-vis de l’acteur Gérard Depardieu, affirmant n’avoir « jamais défendu un agresseur face à des victimes ».

Lire aussi le récit : Article réservé à nos abonnés Le cas Depardieu brouille tous les repères… jusqu’à ceux d’Emmanuel Macron

Gérard Depardieu sera jugé en octobre à Paris pour agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage en 2021. Il est par ailleurs mis en examen depuis 2020 pour viols et agressions sexuelles contre une jeune comédienne, Charlotte Arnould. Plusieurs autres plaintes ont été déposées contre l’acteur de 75 ans, qui nie les faits qui lui sont reprochés.

Fin décembre 2023, avant la convocation du comédien devant la justice, Emmanuel Macron avait pris sa défense, saluant un « immense acteur » qui « rend fière la France » et dénonçant « une chasse à l’homme ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’affaire Depardieu fracture le monde de la culture

« Il n’y a chez moi aucune complaisance, assure désormais le président de la République dans Elle, dans un entretien où sont abordés plusieurs sujets considérés comme importants pour les femmes. Juste une volonté de respecter nos principes, tels que la présomption d’innocence. Ces mêmes principes qui vont permettre à la justice de statuer en octobre prochain et c’est une bonne chose. »

Prise de position contre la « culture de la brutalité »

Le chef de l’Etat a assuré avoir « un profond respect, une bienveillance et une grande confiance pour et dans la parole des femmes » et s’est dit « intraitable sur la question des viols, de la domination, de cette culture de la brutalité ». « Ma priorité a toujours été la protection des victimes, et c’est aussi le cas pour l’affaire Depardieu », a-t-il poursuivi.

Saluant « le courage » des actrices Judith Godrèche, Juliette Binoche ou Isild le Besco, qui ont dénoncé des violences sexuelles dans le milieu du cinéma, Emmanuel Macron souligne que « la mise en lumière de la vérité se fait par la parole libre, par le travail des journalistes, par le travail des enquêteurs. La justice ensuite, seule, établit les culpabilités », a-t-il ajouté.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Désaccords profonds sur une définition européenne du viol

Emmanuel Macron a par ailleurs rappelé son intention de faire évoluer la définition du viol en France en intégrant la notion de consentement. Des parlementaires sont en train de « plancher sur le sujet avec le garde des sceaux [Eric Dupond-Moretti] pour qu’une proposition de texte puisse voir le jour d’ici à la fin de l’année », a-t-il précisé.

Portées par l’onde choc #metoo, des voix s’élèvent depuis plusieurs mois pour que la France intègre dans son droit cette notion, comme d’autres pays européens. Le mouvement #metoo « m’a conforté, m’a fait douter, m’a révélé des choses », a reconnu Emmanuel Macron.

Écouter aussi Gérard Depardieu : pourquoi l’affaire prend une nouvelle ampleur

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.